Verratti, la tentation du 10 Un volume à tenir
Le coach du PSG envisage de donner un rôle plus offensif au milieu italien.
Les quelques jours passés à Londres entre Noël et le jour de l’an ont donné à Mauricio Pochettino de nouvelles occasions de regarder les matches du PSG et d’avoir une idée plus précise de l’effectif. « Poche » dispose de quelques idées sur le visage qu’il entend donner à son onze durant ses premières semaines. Hier, l’Argentin a levé le voile sur sa première intention. Comme indiqué sur notre site, l’une d’elles est de faire jouer Marco Verratti dans une position plus haute. En fonction des phases, dans un poste de numéro 8/10 hybride. Une initiative déjà lancée à l’été 2016 par Unai Emery. Avec un succès relatif. Cette fois, peut-elle mieux fonctionner ?
Une efficacité en question
Génial quand il est sous pression dans le premier tiers du terrain et passé maître – en raison notamment de son éventail de feintes exceptionnel – dans la déstabilisation de la première ligne de pressing, l’Italien (28 ans) a affiché ses limites depuis des années dans ses derniers choix. Cela s’est traduit par un manque évident de statistiques (9 buts en 328 matches avec Paris). Altruiste, le « petit Hibou » s’est toujours refusé à tenter des frappes, privilégiant la passe. Dans cette position plus haute, cette arme est indispensable. Mais c’est surtout dans son jeu dos au but que l’Italien va souffrir à ce poste. En évoluant dans un secteur plus proche du but adverse, Verratti (1,65m) va se retrouver plus souvent dos au but. Une position dans laquelle il est mal à l’aise. Le match à Monaco (1-3, le 28 août 2016) où Emery lui avait déjà demandé de jouer plus haut avait traduit cette difficulté.
C’est la principale interrogation. Le Marco Verratti de 2021 peut-il tenir physiquement et remplir ce rôle exigeant ? L’Italien a montré dans le passé, par séquences, qu’il disposait d’un volume important. Mais, trop souvent freiné par les blessures, cela ne s’est pas vu sur la durée. Ses dernières sorties de 2020 sont rassurantes. Après sa blessure – lésion musculaire –, Verratti monte en puissance. Suffisamment pour répondre au volume nécessaire à ce rôle ?
Une relance à affiner
Le constat avait été flagrant contre Lyon (0-1, le 13 décembre). Dans son circuit de relances, Paris manque de créativité. En demandant à Verratti de jouer plus haut, Pochettino peut se priver d’un premier relais. Paris ne dispose pas de circuits de relances automatisés efficients. La responsabilité de la relance va être confiée dans un premier temps aux axiaux et à la paire HerreraGueye. Mais hier matin, à l’entraînement, Pochettino, comme conscient de ce déficit potentiel, a demandé à Verratti de prendre en charge, ponctuellement, cette première relance. Au départ des actions, à l’arrivée, le « petit Hibou» va devoir voler…