L'Equipe

Avec Chavalerin, Reims cravache

De retour à la mi-décembre après deux mois d’absence, le milieu n’est pas étranger au renouveau de son équipe.

- LAURENT GRANDCOLAS

La victoire au forceps face à Nantes (3-2), le 16 décembre dernier, avait donné le ton. Mais le point o b t e n u à M a rs e i l le ( 1 - 1 ) , trois jours plus tard, et le succès à Bordeaux (3-1), juste avant la trêve, ont confirmé que Reims, longtemps perdu, avait retrouvé une vraie dynamique. Si David Guion et son staff ont revu leur copie, avec une organisati­on plus compacte au milieu, certains joueurs ont semble-t-il enfin pris conscience de la gravité de la situation. Que leur talent individuel ne suffirait pas et qu’il fallait retrouver ces fondamenta­ux qui ont si bien servi Reims depuis trois saisons.

Arrivé, avec Yunis Abdelhamid, au début de cette aventure, en 2017, Xavier Chavalerin incarne parfaiteme­nt cet état d’esprit. Son activité sur le terrain, son engagement à l’entraîneme­nt comme en match, son sens du sacrifice en font aujourd’hui encore une pièce maîtresse de la maison de Champagne.

Et son retour dans le groupe face à Nantes, deux mois après une grosse déchirure à la cuisse gauche, sa jambe de frappe, a participé au renouveau rémois: «C’est le joueur de club par excellence, reconnaît David Guion. Il est là depuis le début avec Yunis. Tous les deux incarnent ces valeurs dont on a besoin: discipline, solidarité, engagement mais aussi le culot pour aller de l’avant. C’est un élément fédérateur. Son retour fait grand bien.»

Chavalerin, 29 ans, autant mort-de-faim sur un terrain que réservé dans la vie, est presque gêné quand on l’interroge sur ses performanc­es. Et préfère toujours évoquer l’équipe. «Si les deux mois d’absence ont été durs à vivre, j’ai pu aussi me concentrer sur ce que je

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“C’est l’âme de l’équipe

DAVID GUION, ENTRAÎNEUR DE REIMS

devais mieux faire parce que moi aussi je n’étais pas au niveau en début de saison, dit-il. Mais j’ai vu des signes positifs lundi pour le premier entraîneme­nt. Il y avait de l’investisse­ment, des rires. Des remises en question aussi, j’en suis persuadé. Ici à Reims, on sait qu’on n’a pas besoin de stars, mais qu’il faut avoir onze gars qui se battent les uns pour les autres et des remplaçant­s qui rentrent sur le terrain sans faire la gueule.» Comme dernièreme­nt face à l’OM et à Bordeaux.

Un discours que son entraîneur ne pouvait qu’approuver: «Xavier, c’est l’âme de cette équipe. Ce n’est pas un aboyeur, je le sais mais il donne l’exemple, bien plus par son attitude, sa régularité que par la parole. Et il bonifie ses partenaire­s, qui sont plus sereins.» Clairement, un maillon essentiel.

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