L'Equipe

Toulouse, force 8

En s’imposant hier face au Paris FC, le TFC a enchaîné une huitième rencontre sans défaite. Le voilà deuxième au classement.

- LAURENT GRANDCOLAS (avec D. S.)

Il y a des rencontres que l’on gagne avec la manière et d’autres qu’il faut aller chercher à la volonté, au forceps, malgré les faits de jeu défavorabl­es. Hier soir, il aura fallu un gros mental aux joueurs de Patrice Garande quand ils se sont retrouvés à dix, après l’expulsion, du défenseur central Anthony Rouault (32e), pour l’emporter.

D’autant plus que le Téfécé, jusque-là, n’était pas vraiment bien entré dans ce choc. Une rencontre hachée, avec quatre avertissem­ents dans les vingt premières minutes, et fermée, que seuls Healey, sur une frappe sans danger (24e), puis Belaud, qui faillit marquer contre son camp dans la foulée, auront quelque peu éclairée. « On a mal commencé ce match. Pendant vingt minutes, on n’était pas trop dedans, reconnaiss­ait Garande, le coach haut-garonnais. Puis on a fait quelques bonnes actions, avant que le match ne bascule sur notre carton rouge. On est entrés dans une autre logique en se positionna­nt à quatre derrière, mais je voulais garder deux attaquants. Mis à part les dix dernières minutes, on n’a pas trop souffert.»

La mi-temps aura certaineme­nt fait du bien aux Toulousain­s, et la maladresse des Parisiens Gaëtan Laura (46e) et Cheik Oumar Diakaté (48e) leur a permis de rester dans la rencontre. « On perd au minimum 1 point si ce n’est pas 3, regrettait René Girard, l’entraîneur parisien. On fait une très bonne première mi-temps, on se retrouve à 11 contre 10 et on gère très mal les coups. On a manqué de lucidité. Ils ont frappé une fois au but et ils ont marqué. C’est bien, c’est de l’efficacité. Nous, ça ne tourne pas du bon côté, c’est ainsi. J’ai la rage qu’on perde des rencontres comme ça.»

L’expulsion de son défenseur Axel Bamba a changé la donne (57e). Toulouse a montré un autre visage, avec plus d’intensité et des joueurs en nombre dans le camp adverse, récompensé­s par l’ouverture du score de Stijn Spierings, d’une frappe tendue aux vingt-cinq mètres (1-0, 66e).

Le calendrier du mois de janvier en dira plus sur les ambitions toulousain­es, avec des rencontres face à Caen, Grenoble, Sochaux, Auxerre et Troyes. Mais hier, Garande savourait: «On voudrait bien gagner chaque fois 3 ou 4-0, mais je ne suis pas un rêveur. Gagner comme ça, c’est aussi fédérateur pour le groupe. Même à 10, je n’ai pas senti des joueurs abattus. À la mi-temps, ils ne parlaient que de gagner le match.»

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RENÉ GIRARD, ENTRAÎNEUR DU PARIS FC

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Les Toulousain­s se congratule­nt après le but de Stijn Spierings (66e).

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