Le LOU repart en chasse
Battus deux fois de suite, dont la dernière fois à domicile face à Castres, les Lyonnais doivent absolument répliquer face à Montpellier ce soir à Gerland.
Trois jours entre deux rencontres, c’est un peu court. Trop court, normalement. Mais trois jours pour retrouver le terrain après une énorme déception n’est pas forcément une mauvaise chose.
Les Lyonnais n’ont pas eu le temps de cogiter entre leur revers face à Castres à Gerland et la réception, ce soir, toujours au même endroit, de Montpellier. La préparation est minimale mais elle empêche au moins les noeuds au cerveau et les triturages d’esprit. « Vite enchaîner, c’est une bonne chose pour éviter de gamberger et se poser trop de questions » , confirme l'ouvreur Jean-Marc Doussain.
Les hommes de Pierre Mignoni n’aiment pas perdre et ils viennent d’essuyer une minitempête. Ils ne pensent donc qu’à se relever. « On rejoue dans quatre jours, on a un peu de chance, clamait le manager du LOU samedi dernier. Si on est déçus et énervés, on verra dans quatre jours comment on est. On va rester solidaires, il faut fermer sa bouche et travailler. Ce sont des moments qui ne sont pas agréables dans une saison, des moments difficiles. On a déjà connu des tempêtes. Il faut l’accepter. »
Mais c’est une effluve qu’ils n’avaient plus l’habitude de respirer. À Brive (8-12), juste après Noël et avant le passage à la nouvelle année, les Lyonnais avaient connu leur première défaite depuis le 13 septembre (à Toulon, au soir de la deuxième journée, 36-14). Un élan stoppé et un premier coup sur la tête. Pour débuter 2021, ils se sont inclinés en supériorité numérique et à domicile face à Castres (14-15). Deuxième revers de suite et surtout deuxième gros coup sur la casquette.
Le LOU n’a jamais perdu trois fois de suite depuis la fin d’année 2017 (cinq revers d’affilée) et il n’a pas l’intention de déroger à cette bonne habitude. « C’est une mauvaise passe, comme on en a toujours connu, notait Mignoni hier. C’est une échéance très courte, ils n’ont pas le temps de se retourner et de pleurer. Il faut aller à l’essentiel. » « On s’est fait défoncer, confie un joueur. On n’a pas été au niveau, l’encadrement nous met devant nos responsabilités et c’est normal. Il faut vite réagir et basculer dans nos têtes, c’est l’avantage… » « On a été très déçus de nos deux dernières défaites, c’est évident, analyse le capitaine Baptiste Couilloud, remplaçant face à Montpellier. Cela a stoppé notre élan et notre dynamique positive. Celle face à Castres est difficilement pardonnable. Il faut réagir vite, on en a besoin. »
L’enchaînement de trois rencontres en huit jours (réception de Castres, réception de Montpellier, déplacement à Bordeaux-Bègles) avait conduit l’encadrement lyonnais à annoncer très tôt les groupes pour les deux premiers matches. Deviner des sanctions après la déroute face à Castres serait donc erroné. Seulement trois joueurs conservent leur place de titulaire (le troisième-ligne Dylan Cretin, le centre Thibaut Regard et le Néo-Zélandais Charlie Ngatai, qui glisse du centre à l’arrière).
Mais la prestation des nouveaux entrants sera évidemment à mettre en parallèle avec celle livrée par les titulaires du week-end dernier. « J’attends beaucoup plus face à Montpellier, avoue Mignoni. Si on gagne mercredi ( aujourd’hui), on repasse quatrièmes. » « Ça nous agace de perdre. Nous sommes des compétiteurs » , prolonge Doussain. Le meilleur moyen de le prouver reste de réagir dès ce soir. Sinon, la mini-tempête pourrait devenir un vrai ouragan.
“La défaite face à Castres est difficilement pardonnable.
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Il faut réagir vite, on en a besoin
BAPTISTE COUILLOUD, DEMI DE MÊLÉE ET CAPITAINE DU LOU