Baptême baroque pour Saint-André

Le nouvel entraîneur du MHR est contraint d’aligner une équipe hybride à Gerland

MONTPELLIER – Plus elle possède d’inconnues, plus l’équation est difficile à résoudre. Pour son baptême du feu, Philippe Saint-André a ainsi dû se torturer les méninges avant d’aligner une équipe équilibrée à Gerland.

Il a commencé par compter ses blessés, une quinzaine au dernier pointage, d’autant que ceux cantonnés à l’infirmerie (Capelli, Galletier, Goosen, Guillamon, Ouedraogo, Pollard…) ont été rejoints par Yacouba Camara (poignet).

Il a ensuite dû accorder du repos à ceux qui ont justement beaucoup joué samedi contre Toulouse (Fichten, Jac. Du Plessis, Bouthier, Reilhac, Ngandebe), et laisser souffler Arthur Vincent, Alex Lozowski ou Vincent Martin ; puis il a enfin tenu compte de la proximité de la rencontre face à Brive, dimanche à Amédée-Doménech, la troisième en neuf jours ! « Ce n’est pas simple, sourit-il, mais rien n’est vraiment simple pour nous cette saison. On a de toute façon intégré l’idée que personne ne nous ferait de cadeau et que nous ne pourrons nous en sortir que par nous-mêmes. »

L’ancien sélectionneur a donc pris quelques risques, la plupart contraints par les circonstances. Celui de décaler à l’aile le demi de mêlée géorgien Aprasidze, ou de lancer Jules Bertry au centre après sa bonne deuxième mi-temps à Bayonne. Celui, aussi, de dessiner une troisième ligne expérimentale avec le très jeune Samuel Maximim (19ans) pour épauler Martin Devergie et Louis Picamoles, l’un des rares cadres avec Benoît Paillaugue, Vincent Rattez, et les piliers géorgiens Misha Nariashvili et Levan Chilachava.

Il a aussi inscrit sur la feuille de match les deux jeunes talonneurs (Vincent Giudicelli, Youri Delhommel) et offert une place sur le banc au pilier droit Yannick Arroyo. Avec cet objectif unique : « Ce qui est surtout important, ce sont les actes des joueurs sur le terrain, l’envie d’en découdre, de combattre. On a des anciens, des jeunes, qui aiment ce club. J’espère que tous seront professionnels jusqu’au bout pour sauver le MHR. »