L'étiquette

TITOUAN, CHEF DE PRODUIT

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«J’ai grandi à Lorient, en Bretagne. Là-bas, c’est assez simple: les jeunes portent des jeans et des baskets. Moi, à 14 ans, j’avais un trench-coat, je devais être le seul habillé comme ça. Avec le temps, je suis devenu un grand amateur de costumes et de pièces de tailleurs. J’aime être habillé, mais jamais de façon totalement formelle. Je porte le costume à la Bowie. Enfin, j’essaie. Personne ne s’habille vraiment comme Bowie…»

J’ai commencé à porter le béret il y a trois ans pour m’amuser, et puis je m’y suis habitué. En hiver, je le mets dès que je vais dehors. Celui-ci vient de chez Anatomica. Si je le perds dans une fête, je cours en racheter un autre. C’est mon quatrième de chez eux.

Il appartenai­t à mon père, qui est militaire et travaille dans la marine. Longtemps, il a porté ce genre de débardeur sous son uniforme. Il en avait toute une pile dans son armoire, et je lui en ai pris un.

Un vieux Rubinacci en fresco, une laine légère portable en hiver comme en été. Quand je le boutonne, il a un air militaire assez strict, très beau, je trouve. Ouvert, il prend du volume, il devient presque mode. Je ne le porte jamais avec une chemise, je préfère avec un t-shirt ou un débardeur.

La Weston 180 revisitée avec une triple semelle. Comme ça, elles ont un côté punk, je trouve. Sous la bride de ma chaussure gauche, j’ai glissé une pièce, comme le veut la tradition américaine. J’ai toujours fait ça avec mes mocassins.

Cette boucle d’oreille qui ressemble à celle du personnage de bande dessinée Corto Maltese. Je me suis fait percer l’oreille quand j’avais 20 ans.

Encore Old England, made in England. J’achète beaucoup de pièces de seconde main de chez eux. Aujourd’hui, en réalité, je n’achète plus rien de neuf.

Je passe beaucoup de temps sur Vinted. J’y ai trouvé ce vieux pardessus Old England tout en cachemire. 25 euros. Il est un peu trop grand, mais justement: j’aime son ampleur. Cela me permet de faire des superposit­ions de couches. Parfait pour l’hiver.

Des Uniqlo très simples.

Leur épaisseur et leur rusticité répond bien à celle des mocassins, je trouve. En mocassins, je ne porte que des chaussette­s blanches. Ce n’est même plus un sujet.

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