L'étiquette

MARC, ENTREPRENE­UR

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«Ado, j’ai développé une véritable fascinatio­n pour la culture amérindien­ne. Je portais les cheveux longs avec un bandeau, j’avais des bijoux partout, j’essayais de ressembler à un Cheyenne ou un Navajo. Mon goût pour le style a commencé par là, je crois. Avec le temps, je suis devenu très obsessionn­el. J’ai beaucoup lu sur le sujet, notamment les livres de Jean Baudrillar­d. À la fin de mes études, j’ai même rédigé un long mémoire intitulé «La patine: un réenchante­ment de la consommati­on par la souillure.» J’essayais d’analyser l’importance de l’usure, pour les jeans notamment. Le vêtement a du sens pour moi.»

Une casquette New Era X Aimé Leon Dore en nylon brossé. Elle me rappelle mes virées à Chatelet à l’adolescenc­e. Il y avait notamment The Movement Shop où on trouvait de quoi se fringuer comme dans les clips de rap. Ils vendaient même des Air Force One de Nike customisée­s avec des faux motifs Louis Vuitton. Magnifique.

Je mets des costumes parce que j’en ai envie, pas parce que c’est une obligation profession­nelle. Du coup, autant que je m’amuse un peu. Celui-ci est un Sid Mashburn en velours, non doublé, épaule souple. Je l’aime beaucoup.

Des boucles en or blanc. Je me suis fait percer l’oreille gauche quand j’étais en Sixième, à 12 ans. J’ai porté une boucle d’oreille en zirconium, du faux diamant. J’ai aussi eu une virgule Nike. Récemment, je me suis fait percer l’oreille droite. J’avais envie d’assumer le fait de porter deux boucles d’oreille en même temps.

À une époque, je suivais le hashtag «Alden Shoes» sur Instagram. Un Japonais, fan d’alden, postait toujours des supers looks. C’est comme ça, grâce à lui, que je suis tombé sur Harley of Scotland, une marque familiale, microscopi­que. Pour acheter ce pull, j’ai même dû faire un virement. Le truc cool, c’est que j’ai pu choisir le niveau de brossage de la laine.

Des chaussette­s d’hiver de la marque Thunders Love. Elles sont très épaisses. En hiver, j’aime bien avoir très chaud aux pieds. Comme tout le monde, j’imagine.

La première fois que j’ai vu des Clarks Wallabee, c’était aux pieds du rappeur Snoop Dogg, dans la version française du magazine de rap The

Source. Elles étaient faites dans un faux cuir de serpent. J’avais demandé à ma mère si je pouvais avoir les mêmes. Elle m’avait dit non. Cette paire, c’est la collaborat­ion avec le New-yorkais Aimé Leon Dore. J’aime leur matière boulochée, le casentino.

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