L'étiquette

«C'ÉTAIT VRAIMENT LA LOSE TOTALE»

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«C’est Jean-rené qui a voulu qu’on ouvre au Japon, après quelques années d’existence. C’était une belle opportunit­é pour la marque. Mais bon… Ma fille avait 9 mois, ce n’était pas le bon moment. Je me souviens du voyage, interminab­le. Je nous revois aussi, un matin, traverser tout Tokyo à 9 heures, en voiture, pour aller à un rendez-vous dans un journal, pour une interview. On a mis deux heures. On s’installe, et là, le journalist­e me demande: “Comment conciliez-vous

votre vie de mère de famille avec votre travail?” Je fonds en larmes et je dis à Jean-rené: “On s’en va!” Je prends un papier pour me moucher, mais en fait c’était un filtre à café (rires). C’était vraiment la loose totale, ce rendez-vous. J’étais épuisée, on est partis. Mon premier voyage pour exporter la marque au Japon… Ça commençait mal, mais ça a super bien pris là-bas. Les Japonais ont tout de suite accroché à Agnès B., à la simplicité des vêtements, au fait qu’ils ne soient pas datés… Aujourd’hui, les affaires marchent toujours bien au Japon. On a près de 200 boutiques, des centaines de salariés. C’est un pays crucial, pour nous. Quand j’y vais, je suis un peu la star, je reste enfermée dans un hôtel, et on tape à ma porte tous les quarts d’heure pour une interview, à la chaîne. Bon, la dernière fois, il y a eu un peu d’animation parce qu’on a été réveillés par un tremblemen­t de terre. Toute la chambre grinçait, je me croyais dans un avion en pleines turbulence­s. Mais quelques minutes plus tard, tous les Japonais étaient au petit déj, comme si de rien n’était. Six et demi de magnitude, quand même…»

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