Série de cambriolages autour de Lisieux : trois personnes jugées
Un homme de 65 ans, son fils de 36 ans et sa compagne de 43 ans ont été mis en cause dans la série de cambriolages qui a touché des communes proches de Lisieux entre le 20 février et le 16 novembre 2023.
Actuellement incarcéré pendant un an pour une autre cause, le trentenaire a été jugé pour vol avec destruction ou dégradation en récidive, détention d’arme malgré une interdiction judiciaire en récidive et usage de stupéfiants. Sa compagne, poursuivie également pour usage de stupéfiants, et son père, chez qui a été retrouvée une partie du butin, ont à répondre de recel de bien provenant d’un vol en récidive. « J’avais une grosse dette » , a tenté de se justifier le trentenaire addict aux produits stupéfiants. Il est à noter qu’il reconnaît son implication dans 11 cambriolages sur les 14 qui lui sont reprochés.
Inventaire à la Prévert
Électroménager, outillage électroportatif, denrées alimentaires, matériel de motoculture, mobilier, tableaux, alcool, statuettes, numéraire, bicyclette… Le trentenaire a fait main-basse sur tout ce qu’il a trouvé pendant les 9 mois qu’ont duré ses visites dans la campagne du pays d’Auge. Il jetait son dévolu plus particulièrement sur des maisons retirées ou des résidences secondaires. Après s’être introduit par effraction, il s’emparait de ce qui à ses yeux avait de la valeur. Les traces ADN laissées dans le véhicule d’une de ses victimes ont permis de l’identifier.
Pour acheter de la cocaïne
Une partie de son butin a été revendue par annonce sur un site internet via le téléphone portable de sa compagne. Cette dernière se défend d’avoir commandité les vols commis par son compagnon, mais elle reconnaît avoir participé à la revente pour acheter de la cocaïne. Quant au père, il dit ne pas comprendre la raison de sa présence au tribunal.
Sur la petite dizaine de victimes venues assister au procès, l’une d’elles n’a présenté aucune demande indemnitaire au titre de préjudice matériel ou moral. Elle a demandé à prendre la parole pour faire part de son désarroi. Se tournant vers le mis en cause debout à sa gauche dans le box de prévenus, elle lui a lancé avec compassion : « Vous êtes malade. Faitesvous soigner dans votre intérêt… et le nôtre. »
Le procureur a requis 12 mois de prison à l’encontre du trentenaire et 4 mois de prison avec sursis probatoire pendant 18 mois avec obligation de soins pour son père et sa compagne. Le délibéré sera rendu le 16 mai.