Une exposition sur Fernand Léger, artiste « référence » inspiré par la Normandie
Jusqu’au 15 septembre, le musée d’art et d’histoire de Lisieux accueille une exposition dédiée à l’artiste normand Fernand Léger, et ses liens avec la ruralité.
« Bienvenue dans l’univers de Fernand Léger, celui qui voyait de la beauté en tout » , accueille Sophie Anfray. La directrice du musée d’art et d’histoire de Lisieux est ravie de présenter jusqu’au 15 septembre l’exposition « Fernand Léger, retour à la terre », dans le cadre du festival Normandie Impressionniste.
« Un grand du XXe siècle »
Un étroit partenariat avec la ferme- musée Fernand et Nadia Léger de Lisores a permis de réunir la grande majorité des 75 oeuvres exposées. Des gouaches, huiles sur toiles, céramiques et reproductions permettent de (re)découvrir le travail de l’artiste. D’abord influencé par l’impressionnisme, Fernand Léger s’est orienté vers le cubisme avant de développer son propre variant, le tubisme. « Puis il a eu une période avec un mélange de surréalisme et de pop-art » , résume Jean duChatenet, propriétaire de la ferme-musée de Lisores. Fernand Léger acquiert une notoriété internationale dans les années30: « Aujourd’hui, on trouve ses oeuvres dans les musées du monde entier, s’enthousiasme le passionné. C’est une référence du début du XXe siècle. Les professionnels disent que les deux grands de ce siècle sont Léger et Picasso ! »
À travers cette exposition, le musée d’art et d’histoire de Lisieux souhaite mettre en lumière l’influence de la campagne normande sur le travail du peintre. Né en 1881 à Argentan, il a passé beaucoup de temps dans la ferme
appartenanit Le Bougonnière qui appartenait à sa mère, à Lisores, près de Livarot.
La nature, « terreau d’inspiration »
Pour cet artiste « qualifié de paysan de l’avant-garde » , le pays d’Auge était une « terre d’attache » , souligne Sophie Anfray : « Durant toute sa carrière artistique, Fernand Léger entretint un rapport particulier à ce territoire. Cette exposition révèle comment cette nature, cette ruralité qu’il connaît si bien, fut pour Fernand Léger un terreau d’inspiration qui nourrit sa création. » « C’est un autodidacte qui sort de sa campagne, et qui a décidé d’apprendre à peindre, sourit Jean duChatenet. La majeure partie de son inspiration, ce sont des formes qu’on voit dans la campagne, et qu’il a transposées dans son imaginaire. »
Pour mettre en valeur les oeuvres tout au long de l’exposition, le musée a fait appel à Camille Fosse, qui a réalisé la scénographie tout en couleurs. Dans cette exposition destinée à « toute la famille » , un espace pédagogique est spécialement dédié aux enfants, ainsi qu’un jeu. Différents rendezvous seront proposés autour de cette exposition événement.
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