La chapelle du Val-Boutry doit vivre
Crée en 1961, l’association du Val-Boutry veille sur la chapelle du même nom, dont l’histoire est plutôt tumultueuse.
«Pendant sept siècles, la chapelle a appartenu à l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives. Puis, elle a été achetée par Jean-Jacques Delafosse comme bien national lors de la Révolution française», a rappelé le président de l’association, Michel Calais, samedi dernier, lors de l’assemblée générale.
Le domaine est ensuite resté privé, passant d’héritages en héritages. En 1928, la propriétaire Mme Jamot entreprit une restauration tout-ciment. Par la suite, Soeur Isabelle de la Trinité, dernière propriétaire en fit don à l’association créée spécifiquement.
La religieuse finança la moitié de la couverture de l’église et la commune du Mesnil-Bacley l’autre moitié. Mais force est de constater que la voûte en bois de 1930 se détériore de plus en plus. Un architecte a été mandaté pour réaliser un diagnostic. De plus, le ciment des murs enferme l’humidité. De ce fait, le parement des murs serait à revoir, et quelques réparations au niveau du pignon seraient à envisager.
L’antependium devant l’autel est l’une des richesses du lieu. Réalisé par l’artiste lexovien Daubin, il aurait lui aussi besoin d’une restauration.
Si Michel Calais a évoqué un devis déjà ancien de 211 000 € pour la maçonnerie, le coût des travaux pourrait être largement supérieur. L’association compte se tourner vers la Fondation du patrimoine afin d’obtenir des subsides. « Nous voulons faire vivre cette chapelle, la faire connaître et récupérer ainsi des financements», a-t-il indiqué.
Aussi, un programme d’animations a été arrêté, avec samedi 18 mai une promenade avec une conteuse dans le cadre de Pierres en lumière, une visite des lieux avec l’Alliance pour le patrimoine des églises en pays d’auge (Apepa) le dimanche 23 juin, ainsi que samedi 21 et le dimanche 22 septembre, lors des journées du patrimoine.
Lors de l’assemblée, Étienne Doligez, trésorier de l’association, a annoncé un solde de 1 409 €. Une somme qui ne permettra pas de faire face aux nombreux travaux prévus, mais qui couvrent les principales dépenses, que sont l’assurance et l’électricité.
«Jusqu’en 2022, nous avions une subvention annuelle de 1 000 € de Livarot-pays d’auge. Même si nous avons rédigé un dossier fort conséquent pour 2024, nous n’avons rien obtenu », a déploré le président Michel Calais.