L'Éveil de Lisieux

Julien Épaillard : « Cela va me permettre de savoir où Dubaï et moi en sommes »

C’est avec Dubaï du Cèdre que la cavalier installé au Pré d’Auge près de Lisieux a choisi de faire de déplacemen­t en Arabie Saoudite avec pour ambition de terminer dans le top 5.

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Quel est votre sentiment de disputer votre troisième finale ?

J’ai pris la décision de concourir avec Dubaï du Cèdre. Elle fait partie des meilleurs chevaux européens, elle l’a montré en remportant une médaille individuel­le aux championna­ts d’Europe et en gagnant le Super Grand Prix de Prague (CZE) en 2023. Cette finale est un championna­t supplément­aire avant les Jeux de Paris et me donne une occasion supplément­aire d’apprendre à encore mieux connaître Dubaï.

Cette finale de la Coupe du monde FEI Longines est bien dotée. Il va y avoir du beau sport avec certains des meilleurs chevaux présents. Cela va me permettre de savoir où Dubaï et moi en sommes.Š

Quelles sont les qualités de Dubaï du Cèdre ?

J’en découvre encore sur Dubaï. Elle a fait une super saison en 2023, 3e aux championna­ts d’Europe, gagnante à Prague et finaliste à Barcelone. Il y a encore une marge de progrès. Faire un championna­t avant les JO, cela aurait été une bêtise avec un cheval de 15 ans. Mais elle est pleine d’énergie, dans la force de l’âge. Il faut canaliser cette énergie pour qu’elle l’utilise avec moi, pas contre moi. C’est le défaut de sa qualité. Il faut qu’elle garde son énergie pour être bien connecté à moi, que je puisse conserver tout le contrôle pour ne pas aller à la faute. Elle a un potentiel incroyable. J’ai rarement monté une crack comme elle. Il faut trouver le juste milieu. Ne pas la fâcher. Mais, je sais que je peux compter sur elle, elle sauterait dans le feu s’il le fallait ! C’est une jument qui est dans le coup dès le premier jour. Elle ne regarde rien et a du sang, ce qui est important pour tenir sur la durée.Š

Vous l’aviez engagée dans le Grand Prix à Saint-Lô le dimanche 7 avril, pourquoi ?

À la suite du Grand Prix 5* de Bois-le-Duc (PaysBas), où Dubaï du Cèdre s’est qualifiée pour le barrage, elle a eu une journée de repos au paddock. Je l’ai montée le mardi et le mercredi et ai senti

Saunt qu’elle n’avait pas besoin de participer au Saut Hermès, j’ai fait en fonction d’elle. Pour rester en condition, elle a pris part aux petites épreuves du CSI de Saint-Tropez - Gassin (83).

Pour Saint-Lô, j’avais engagé d’autres chevaux. Mais Dubaï s’envole jeudi (Ndlr : le 11 avril) pour la finale de la Coupe du monde à Riyad et j’ai décidé de me concentrer sur elle. En la travaillan­t samedi, je la trouvais tranquille à la maison, pas vraiment dans le coup. Alors j’ai profité du bel outil de Saint-Lô pour voir comment elle est en piste. Donc un tour tranquille sans esprit de compétitiv­ité. En fait, je viens ici pour me rassurer.

Nourrissez-vous une ambition particuliè­re pour cette finale à Riyad ?

J’ai envie de bien figurer, ce serait une bonne chose de finir parmi les cinq premiers. Avec Dubaï du Cèdre, j’ai deux objectifs cette année : la finale de la Coupe du monde et les Jeux olympiques.Š

Il s’agira du premier vol en avion de Dubaï du Cèdre, est-ce que cela vous inquiète ?

Dubaï du Cèdre voyage très bien en camion, elle embarque et débarque sans difficulté. Je ne suis donc pas inquiet, d’autant qu’il n’y a pas beaucoup d’heures de vol jusqu’à Riyad. Caroline sera de plus présente pendant toute la durée du vol, ce qui est rassurant car elle connaît très bien la jument et qu’elle a déjà réalisé ce type de voyage.

Comment qualifiez-vous votre début de saison ?

Depuis le début, les deux chevaux sont en forme. Donatello d’Auge a gagné à Bordeaux et est 2e du Saut Hermès à Paris. Dubaï gagne à Amsterdam. Au barrage à ‘S-Hertogenbo­sch, elle est fautive, mais elle était bien. Après, il faut les écouter avec les grosses échéances qui arrivent. Il faut être le plus régulier.

La pression commence-t-elle à se faire sentir avec les JO en ligne de mire ?

Participer aux JO n’est pas un rêve. Je ne me considère pas vraiment comme un sportif. Disons que je fais un métier. L’athlète, c’est le cheval. Mais je suis ravi de faire les Jeux à Paris. Mais si je ne les fais pas, je m’en remettrai. La pression ne monte pas encore. On échafaude des plans. Il faut éviter les blessures, garder les chevaux en condition. C’est après Rotterdam, du 19 au 23 juin, que seront annoncés les participan­ts aux JO.

 ?? La Presse de la Manche ?? A Saint-Lô le 7 avril, Julien Épaillard s’est rassuré dans le Grand Prix avec Dubaï du Cèdre, avant de s’envoler pour la finale de la coupe du monde.
La Presse de la Manche A Saint-Lô le 7 avril, Julien Épaillard s’est rassuré dans le Grand Prix avec Dubaï du Cèdre, avant de s’envoler pour la finale de la coupe du monde.

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