Kevin Staut : « Visconti est dans un bon cycle avec une bonne courbe de performance »
Kevin Staut fera le déplacement à Riyad avec Visconti du Telman, la jument avec laquelle il avait pris part à la finale aux Etats-Unis l’an passé.
Le circuit Coupe du monde est un circuit que vous appréciez tout particulièrement et sur lequel vous êtes toujours régulier…
Je suis régulier en termes de qualification, depuis 2010 j’ai seulement manqué la qualification pour la finale de Leipzig (GER) en 2022. Pourtant, je ne compte qu’un seul podium, c’est aussi important d’être performant la semaine de la finale. J’ai réussi à obtenir cette nouvelle qualification pendant la première partie de la saison Coupe du monde, ce qui facilite la gestion du planning de compétition.
Visconti du Telman vous accompagnera à Riyad. Qu’est-ce qui a guidé votre choix ?
Le choix s’est fait assez rapidement donc j’ai pu organiser le planning de concours en fonction. Visconti est une jument d’expérience, qui a couru la finale l’an passé à Omaha (USA) et qui est assez régulière depuis le début de la saison indoor. Elle est actuellement dans un bon cycle avec une bonne courbe de performance. Elle va bien physiquement. C’était donc assez facile, d’autant qu’il y a une autre échéance importante cette année. Je pense que cela sera difficile pour les chevaux d’enchaîner la finale de la Coupe du monde puis le programme de qualification pour les Jeux olympiques. Stratégiquement, il a fallu réfléchir rapidement à l’option à adopter.
Il s’agira de votre deuxième finale du circuit avec Visconti du Telman, après celle de l’an passé à Omaha, où vous avez terminé douzièmes. Quelles sont vos ambitions ?
Finir mieux classé ! Elle avait très bien sauté l’an passé. J’avais commis une faute dans la Chasse, qui n’est pas selon moi l’épreuve où nous allons pouvoir tuer le championnat. Ensuite, il y a eu deux fautes le lendemain dans l’épreuve à barrage, ce qui nous avait mis assez loin. Elle a en revanche réalisé une très bonne finale, avec quatre points puis un sans-faute. Ce qui est sûr, c’est que j’ai besoin d’être régulier - c’est le principe d’une finale de la Coupe du monde - et de pouvoir aborder toutes les épreuves en connaissant nos qualités et nos faiblesses. Il faut s’appuyer sur nos points forts, ne pas être trop loin après l’épreuve de vitesse du premier jour mais ne pas prendre des risques démesurés pour gagner. Si je suis bien classé, tant mieux, mais il faut réfléchir stratégiquement à tout le déroulé de la semaine. Il s’agira d’être performant en montant bien, en étant rigoureux et concentré, en laissant le moins de détails au hasard.
Quelle va être votre préparation pour cet événement ?
Visconti a participé à sa dernière grosse épreuve au Saut Hermès, mi-mars. L’idée est de la garder avec moi dans le sud de la France pour travailler le mental, la condition, qu’elle prenne du plaisir. Elle a déjà de l’expérience, si elle a besoin de ressauter une petite épreuve, elle le fera. Ce n’est pas dans les dernières semaines que l’on modifie quelque chose techniquement. Il y a la préparation en amont et il faudra ensuite être efficace la semaine de la finale. Cette dernière va être relevée, même si certains couples ont décidé de ne pas y participer. Cela reste cependant un championnat à gagner.