L’auberge du Grand Chouquet Royal a ouvert ses portes aux curieux
Pour les journées du patrimoine, les 17 et 18 septembre, le manoir du Pérou baptisé également « auberge du Grand Chouquet Royal », à Caumont, construite entre 1535 et 1550, était ouverte aux visiteurs.
L’occasion de rencontrer les propriétaires du lieu, MarieClaude et François Richer.
La date de construction de l’édifice a été estimée grâce à la présence des sculptures décoratives posées sur l’encorbellement de la façade Nord, et sur la cheminée monumentale marquant le début de la Renaissance.
Autre détail : les méthodes d’assemblage des poteaux verticaux en cormier ou demifourche ont pris fin en 1550.
A l’origine, l’auberge était un relais de poste entre Rouen et Honfleur. La bâtisse à pans de bois aura différentes fonctions au fil du temps.
Après le relais de poste, le lieu se transformera en auberge en 1749, puis deviendra boulangerie en 1775 avant de servir de logis.
Elle perdra le nom de Grand Chouquet Royal à la Révolution au profit du manoir du Pérou.
Le bâtiment aura ensuite un usage agricole avant d’être réhabilité en maison en 1930.
À cette époque, le grand-père de l’actuel propriétaire, construira le porche en prolongement de l’édifice.
Derrière ce porche, deux bâtiments s’organisent autour d’une cour, en pierre et moellons calcaires.
L’un a la renommée d’avoir été une forge et l’autre une écurie avant d’être transformée en pressoir-cellier.
Pour anecdote, au XVIIe siècle, l’auteur Madame de Sévigné avoue dans l’une de ses correspondances s’être arrêtée pour passer une nuit dans le relais poste de Caumont. « Dans cette description, on image le carrosse de la marquise partir de Rouen, passé La Bouille, franchir la cote Albert Lambert, première grande cote sur le trajet vers Honfleur, et s’arrêter à l’auberge du Grand Chouquet Royal située peu après cette grande cote », relate Clotilde, la fille des propriétaires Richer, venue pour aider ses parents à accueillir la soixantaine de visiteurs sur le week-end.