Le jumelage franco-belge perdure depuis 56 ans
Le jumelage entre Odenburg, en Belgique, et le Marais-Vernier dure depuis 56 ans. La 31ème rencontre doit avoir lieu ce week-end.
Ce week-end, 80 Belges en provenance d’Odenburg passeront le week-end au MaraisVernier. Il s’agira de la 31ème rencontre entre les habitants des deux villages, l’occasion de revenir sur l’histoire de ce jumelage, qui a débuté en 1955.
Construction d’une salle
L’association « Jumelage, activités, loisirs » lie les habitants de la ville d’Odenburg en Belgique qui compte 3 000 habitants, et le Marais-Vernier, qui compte 510 habitants. Le jumelage a débuté grâce à l’arrivée de l’abbé Gernaey, originaire d’Odenburg et nommé au Marais-Vernier. « Il avait l’esprit bâtisseur, se souvient Claude Blondel, président de l’association « Jumelage activités, loisirs » et maire du MaraisVernier de 2001 à 2014. Il voulait rassembler les habitants, les jeunes et les associations ».
C’est ainsi que l’abbé Gernaey a souhaité construire une salle qui pourrait accueillir des activités. « Il est allé chercher des étudiants belges qui terrassaient à la brouette et à la pioche, raconte Claude Blondel. La salle a entièrement été construite par eux et les habitants du Marais-Vernier qui ont passé des nuits entières à faire des agglos ».
Commencée en 1956, la salle Don Bosco a été inaugurée en avril 1961 : « Ce nom vient d’un évêque italien qui avait l’habitude de travailler pour tout le monde ». Lors de l’inauguration plus de 120 Belges ont fait le déplacement.
56 ans de jumelage
En 1961 a lieu la première rencontre : les Belges reviennent au Marais-Vernier. Puis, en 1963, une cinquantaine de Français partent à Odenburg. « C’est ainsi que le jumelage est né. Tous les deux ans, nous continuons à aller en Belgique ou à accueillir nos amis belges » indique Claude Blondel.
Au total, 160 personnes font aujourd’hui partie du jumelage : « Nous avons agrandi le cercle à Bouquelon et Saint-Samson qui étaient également les communes de l’abbé Gernaey. Cela nous permet de continuer car il n’est pas évident pour un petit village comme le Marais d’accueillir 80 personnes ». L’abbé Gernaey est décédé en 2008, après avoir quitté le Marais-Vernier en 2004.
Aujourd’hui, la salle appartient à la commune : « La salle a été construite sur un terrain communal mais sans permis de construire, ce qui rendait son achat par la commune impossible. Au bout de 20 ans, la commune en est donc devenue propriétaire alors que tout avait été construit aux frais de l’abbé Gernaey », rappelle Claude Blondel.
Le président du jumelage, bien connu également pour ses prestations de chant, a écrit une chanson, devenue hymne de cette relation franco-belge : « C’était il y a des années, qu’il s’est noué une grande amitié », dit la chanson. Une amitié qui dure puisque le Marais-Vernier recevra les Belges ce week-end des 18, 19 et 20 août. Perrine Lecocq-Verdin