Un nouveau cycle financier
Lieurey a adopté son budget 2024 au conseil du lundi 15 avril. La commune aborde un nouveau cycle financier avec en ligne de mire trois grands projets.
C’est la fin d’un cycle financier à Lieurey. Les trois principaux prêts arrivent bientôt à échéance, ce qui va permettre de libérer de l’investissement. Il y avait tout d’abord le crédit pour environ un million d’euros, contracté pour la réfection du centre-bourg en 2001. Il arrivera à terme au 31 mai 2024. Même chose pour le prêt qui avait servi à la réfection du clocher, il y a quinze ans, pour 150000 euros ; le capital sera entièrement remboursé en janvier 2025. Enfin, l’emprunt d’un montant d’un million d’euros, souscrit pour la construction de la Marpa L’Aubertine, la résidence pour seniors bâtie en 1998, sera entièrement réglé fin 2025.
Trois projets d’envergure
Débarrassée de la majeure partie de sa dette, la commune va pouvoir lancer de nouveaux projets d’envergures. Trois se profilent à l’horizon. Il y a d’abord la Marpa. Car oui, il faudra remettre la main au portefeuille : la structure a besoin d’une mise aux normes d’isolation. Avant toute chose, un diagnostic est nécessaire ; c’est pourquoi la somme de 9 000 euros a été inscrite au budget 2024. Il faudra également compter quelques mois avant d’obtenir un retour des dossiers de subvention. Rien n’aboutira donc avant le budget 2025. À noter que le contrat de fourniture de gaz a été renégocié avec un autre prestataire. Le maire a obtenu la moitié de la facture, ce qui a contenu les charges malgré l’inflation. Autre sujet de préoccupation, le Foyer rural doit, lui aussi, faire l’objet d’un diagnostic complet pour 18000 euros. Le double, car s’ajoute un diagnostic amiante (obligatoire pour tous les bâtiments antérieurs à 1997). Ce diagnostic déterminera la gravité des fissures qui lézardent le bâtiment principal.
Établir les ateliers municipaux dans l’ancien garage
L’autre gros chantier, c’est l’acquisition et la rénovation du Garage Patoll (ex-Testu). Dans ce volet, l’exécutif municipal entend passer à l’action. Le conseil a d’ailleurs voté une autorisation de négociation à Guy Lainey. Il s’agit d’acquérir les locaux professionnels et la maison d’habitation. L’un et l’autre puisque la propriétaire tient à vendre l’ensemble. Le but ? Établir les ateliers communaux dans l’ancien garage. Actuellement, le matériel est stocké sur cinq sites. « Il faut qu’on active la transaction », a exhorté Guy Lainey. 120 000 € ont été affectés à la section investissement pour ce faire. « Mais sans doute faudra-t-il 200000 euros en plus pour rénover ce bien. Et cela s’étalera sur deux ans », a encore indiqué Guy Lainey. Se pose évidemment la question de la destination de la maison. Ce à quoi, Guy Lainey répond tout de go : « Je ne sais pas ! Nous ferons une étude. »
Travaux sur l’église en mai
À venir au calendrier, une troisième tranche de travaux sur l’église et les vitraux au mois de mai. Pour un total de 67 808 €, dont 22 603 € de DETR (dotation d’équipement des territoires ruraux) et 17 990 € de subventions du Département. La part communale est en fait un report de l’année passée. « Nous n’avions pas le droit de commencer la troisième tranche avant que le dossier de la deuxième tranche ne soit soldé », a expliqué le premier magistrat. Concernant la défense incendie, la commune attend le diagnostic du schéma régional, qui sera prêt à l’été. L’étude coûte 7 500 euros. D’ores et déjà, 25000 euros ont été provisionnés pour les bornes incendie en zone urbanisée. « On densifiera dans les zones isolées avec citernes souples. »
Le cimetière est un dossier urgent. Ne reste plus qu’une dizaine d’emplacements. Le recensement des concessions à l’état d’abandon est achevé. Les familles ont encore trois mois pour se faire connaître avant qu’un constat soit dressé. La commune va investir la somme de 40000 euros pour terrasser et dans l’implantation de quinze caveaux pendant chaque année pendant trois ans. En plus, un troisième columbarium va être acquis avec douze cases, les deux actuels étant presque pleins. Enfin, sur le volet sécurité, un premier aménagement va prendre place route de Saint-Georges (D137). Le panneau d’entrée de bourg a d’ailleurs été repoussé pour permettre que le ralentisseur soit en zone agglomération. L’année prochaine, l’investissement se concentrera sur la route de PontAudemer. Un stop prendra place au niveau du presbytère, avant l’école.
Les dossiers avancent mais comme dans toutes les collectivité, il faut faire avec la lourdeur et la complexité des projets. « On parlait déjà de la caserne l’année dernière à la même époque », a noté Guy Lainey en guise d’exemple. Or, le premier coup de pelleteuse n’interviendra qu’à la mi-mai. Des suppléments ont été ajoutés à la facture : notamment des volets roulants, et un bardage extérieur qui n’était pas prévu. Ces surcoûts seront vraisemblablement pris en charge par le SDIS.