Emplois menacés à ExxonMobil : les salariés en état de choc mais mobilisés
Environ 500 salariés d’ExxonMobil se sont rassemblés afin de dire « non à la fermeture » du vapocraqueur.
Jeudi 11 avril 2024, l’entreprise ExxonMobil a annoncé l’arrêt définitif du vapocraqueur et de ses unités aval du site de Notre-Dame-de-Gravenchon à Port-Jérôme-sur-Seine (Seine-Maritime). Une nouvelle synonyme de suppression de 677 postes directs et des milliers d’indirects.
À la suite de cette annonce, les employés concernés sont comme assommés. « Je savais qu’une annonce allait arriver, mais pas de cette ampleur, confie un employé. On est en état de choc. » « On ne sait pas quoi faire, poursuit un autre, le regard dans le vide. Le pire, c’est qu’il n’y a peut-être rien à faire… »
Pour l’instant, les concernés ne sont pas très loquaces. Abattus, ils n’ont pas grandchose à dire. Du moins, pas aux journalistes. À leurs dirigeants, en revanche…
500 salariés mobilisés
Mardi 16, à 11 heures, l’intersyndicale a appelé à un rassemblement devant le bâtiment de la direction afin de dire « non à la fermeture » et réclamer « zéro départ contraint ». Environ 500 ont répondu présent.
« Une délégation de syndicats a été reçue par les directeurs. C’était énervant et frustrant, rapporte PierreAntoine
Auger, délégué syndical FO et élu au CSE.
Ils n’ont eu aucune empathie, il n’y a pas eu de compassion. Pour eux, il faut aller vite et rester dignes… »
Mercredi 24 avril, ce sera l’ouverture de la consultation pour la vente de la raffinerie de Fos-sur-Mer et la livraison du calendrier du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Jeudi 25 et vendredi 26 : consultation pour la chimie à ExxonMobil.
« Le projet de fermeture est injustifié »
« C’est une date imposée par la direction, précise Pierre-Antoine Auger. Nous, on voulait prendre plus de temps pour préparer cette réunion. Maintenant, on espère que nos experts vont pouvoir démontrer que le projet de fermeture est injustifié. Il y a encore plein de projets en cours pour l’amélioration de la profitabilité. On n’attend même pas qu’ils soient mis en place… »
Victor Massias, 76actu