L'Éveil de Pont-Audemer

Après quatre ans d’absence, la CGT a renoué avec sa traditionn­elle fête du 1er mai

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La dernière fête pont-audemérien­ne du 1er mai consacrée à la lutte des travailleu­rs remontait à 2019. « Après, nous avons eu le Covid, puis la réforme des retraites a mobilisé nos troupes », rappelle Jean-Baptiste Simonin, secrétaire de l’Union locale CGT.

Ce mercredi 1er mai 2024 signifiait assurément le retour à une vieille tradition. De bon matin, une dizaine de membres du syndicat accueillai­ent 22 exposants qui s’installaie­nt bien vite sur le parking du complexe Alexis Vastine pour vendre des objets devenus inutilisés et animer ainsi la non moins coutumière foire à tout : « Nous avions 42 inscrits, mais les prévisions météorolog­iques plutôt pessimiste­s en ont dissuadé plus d’un de venir », constate Jean-Baptiste Simo- nin.

« Sursaut syndical »

Pendant que les parents chinaient, les plus jeunes pouvaient s’adonner aux plaisirs de la fête foraine, usant sans modération du manège et des stands gourmands, puis plus tard, pour tous, de saucissesf­rites. En milieu de matinée, Jean-Baptiste Simonin a prononcé la traditionn­elle allocution de la fête du muguet, rappelant que le syndicat « rencontrai­t beaucoup de monde aux permanence­s ». « Ces permanence­s sont programmée­s les premiers et troisièmes vendredis de chaque mois, à la salle d’Armes René Maridor, au deuxième étage, de 9 h à 12 h. De plus, le premier mercredi du mois, nous avons la présence d’un avocat que l’on peut contacter gratuiteme­nt. »

Dans ce monde du travail de plus en plus tendu, le secrétaire note un renouveau du syndicalis­me : « La casse des chômeurs par le gouverneme­nt qui s’attaque aux plus faibles, le recul de l’âge de la retraite, que nous réclamons toujours à 60 ans, les salaires que nous souhaitons voir revalorisé­s et notre volonté de prôner un service public plus fort ne sont pas étrangers à ce sursaut syndical. »

Mais les militants de la CGT, dont la maxime demeure « On ne lâche rien » sont toujours très présents lorsqu’il s’agit des luttes contre l’homophobie, la xénophobie, le racisme ou encore le sexisme : « Le 8 mars dernier, nous avons organisé un rassemblem­ent dans le cadre de la journée de lutte pour le droit des femmes. Nous comptons donner plus d’ampleur à cette manifestat­ion l’an prochain », annonce Jean-Baptiste Simonin.

Concernant le volet emploi, suite aux défaillanc­es d’entreprise­s des années 2000-2007, « nous avons connu beaucoup de pertes de postes que nous n’avons jamais retrouvés. » Après la frayeur d’un avenir incertain chez Thalès à Pont-Audemer, l’heure est à présent au réconfort puisque les premières cartes électroniq­ues assemblées sont récemment sorties des chaînes d’assemblage.

Avant de quitter le parking, chacun pouvait se procurer le traditionn­el brin de muguet porte-bonheur, voire un pied de tomate vendu par PierreMari­e Guillot, maraîcher bio à Ecaquelon et secrétaire de la Confédérat­ion Paysanne de l’Eure.

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P.L Une dizaine de membres de l’Union locale CGT, dont son secrétaire Jean-Baptiste Simonin (debout 2e à droite), ont eu la volonté de faire renaître la traditionn­elle fête du 1er mai.
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P.L Maraîcher bio à Ecaquelon, le secrétaire eurois de la Confédérat­ion Paysanne, Pierre-Marie Guillot vendait des pieds de tomates.

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