Premier mai pluvieux, mais heureux au refuge de l’espérance
Malgré une météo pluvieuse, le refuge de l’espérance d’Appeville-Annebault a ouvert ses portes aux visiteurs mercredi 1er mai. Pour l’occasion, les salariés ont mis en place une vente traditionnelle de bouquet de muguet et organisé une tombola. Des fonds récoltés pour améliorer le confort des animaux. Actuellement, il y en a plus d’une centaine : 70 chiens et 60 chats qui sont candidats à l’adoption.
Maintenir le budget
«Nous recevons uniquement des dons provenant des particuliers et des subventions des mairies, soit sous forme de versement annuel ou lorsqu’un animal nous est confié par une commune », renseignent Élodie et Nadia, deux membres de la structure. Nadia travaille ici depuis 24 ans. C’est une passionnée, il le faut pour réussir à tenir. Chaque fin de mois est une question de survie, il faut maintenir le budget à l’équilibre. « Nous aurions aussi besoin d’avoir plus de personnel au regard de l’activité, par exemple avec des contrats aidés », constate-t-elle. Parmi les difficultés de recrutement, la disponibilité : il faut être très présent, y compris certains weekends et jours fériés comme en ce 1er mai. Heureusement, dix bénévoles se relaient une demijournée.
Les abandons encore trop nombreux
Côté abandon, la situation ne s’améliore pas, estiment les deux salariées du refuge. « Les abandons, encore trop nombreux le sont pour de multiples raisons : l’impossibilité d’entretenir un animal de compagnie sous prétexte du coût des soins ou l’augmentation des prix concernant la nourriture pour les animaux. Les séparations de couples sont un autre motif d’abandon. A nos yeux, ce ne sont pas des motifs valables. Il est parfois compliqué de replacer un animal déjà âgé et habitué à ses propriétaires. D’autant plus qu’en ce moment nous récupérons de nombreuses portées de chatons, de mai à octobre nous en comptons jusqu’à 150, faute de stérilisation des chats adultes. »
Afin d’éviter des adoptions parfois trop précipitées, la législation impose depuis 2022 de signer un certificat d’engagement assorti d’un délai de réflexion d’une semaine avant l’adoption définitive et le retrait de l’animal au refuge.