Une classe va fermer à Landepéreuse… pour rouvrir à La Barre-en-Ouche
L’annonce de la fermeture d’une classe à Landepéreuse, pour la rentrée prochaine, n’a surpris personne, à Mesnil-enOuche. Pour le maire, JeanNoël Montier, et la directrice par intérim de la structure, Élise Bihel, les effectifs ne sont pas défendables. « Actuellement, nous sommes, en moyenne, à 20 élèves par classe, et nous avons six classes : quatre d’élémentaire et deux de maternelle. Si on en retire une, on arrive à des effectifs de 24 élèves par classe, soit encore trois élèves en dessous de la limite fixée par la commission académique pour la fermeture de classe », explique-t-elle.
Des conditions de travail qui, pour celle qui est aussi institutrice des petite et moyenne sections, sont « très bonnes ». « Ça fait trois/quatre ans qu’on se bat pour conserver nos classes. Nos effectifs sont très variables, d’une année sur l’autre. Jusqu’ici on avait réussi à maintenir les classes, une victoire au vu des effectifs. Mais au bout d’un moment, ça ne marche plus. À 24 élèves par classe, ça reste encore convenable ».
Fermer pour mieux rouvrir ?
Le maire de la commune nouvelle, Jean-Noël Montier, lui, ne comprend pas le choix de cette fermeture à Landepéreuse. D’autant plus qu’il a été, dans le même temps, informé d’une éventuelle ouverture de classe sur le pôle scolaire de La Barre-en-Ouche. « Ce serait une classe pour dédoubler le CP », confie-t-il. « Il n’y a aucune logique dans tout ça : on nous demande d’en fermer une à Landepéreuse, une cité scolaire neuve, pour en ouvrir une, dont on ne sait pas si elle sera pérenne, à La Barre. Sachant qu’à La Barre, on a deux classes mobiles et une à l’étage qui n’est pas aux normes du point de vue de l’accessibilité. Et, en plus, on nous demande d’ouvrir une autre classe ? », se révolte-t-il.
L’édile de la commune nouvelle s’inquiète des conditions d’accueil des enfants pour la rentrée 2018. « On nous demande d’être opérationnels pour la rentrée prochaine. Or, dans ces délais, on n’aura pas le temps de construire une classe en dur ! », souffle-t-il. Le premier magistrat envisage de réhabiliter, à la hâte, les locaux de l’ex-maison du gardien à côté de l’école. « Il n’y aurait que des cloisons à abattre. Je pense qu’avec 20, 25 000 €, on pourrait faire quelque chose », envisage-t-il.
« Il va nous falloir un peu de flexibilité »
Malgré cette solution provisoire, le maire a écrit au responsable académique, il y a plusieurs jours. Et il compte en discuter, de vive voix, avec lui. « Mesnilen-Ouche est une seule commune, maintenant. J’aimerais qu’il y ait une réflexion plus globale plutôt que de penser pôle par pôle », espère-t-il. Jean-Noël Montier aspire d’autant plus à un peu de souplesse que l’école de La Barre doit être partie prenante dans un gros projet en lien avec le collège. « Il va nous falloir un peu de flexibilité. Nous avons un projet innovant de cité scolaire à naître, mais, pour l’heure, il ne rentre pas dans les cases préétablies de l’Éducation nationale. C’est un projet qui avance, mais qui va demander du temps. Il faut qu’on nous en accorde aussi un peu ».