L'Éveil Normand

Un niveau d’investisse­ment jamais vu

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«La situation financière est bien meilleure qu’elle ne l’était l’année dernière. Mais le contexte reste relativeme­nt incertain. Et les projets de développem­ent du territoire sont très importants. » C’est en résumé la présentati­on faite par Myriam Duteil, vice-présidente de l’Intercom Bernay Terres de Normandie, au moment de dévoiler aux élus le rapport d’orientatio­n budgétaire de la collectivi­té, mardi 30 janvier. L’action est guidée par trois maitres-mots selon l’élue de Saint-Pierre-deSalerne : prudence, responsabi­lité et ambition.

34,7 millions d’euros de recettes de fonctionne­ment en 2023

Ces recettes ont augmenté de 9,9 % l’année dernière, notamment suite au relèvement de 10 % des taux d’imposition. Le filet anti-inflation, mis en place par l’État pour faire face aux charges énergétiqu­es, a permis aussi à l’Intercom de bénéficier de 710000 €. «Mais nous n’y aurons pas droit en 2024 », prévient Myriam Duteil.

29 millions d’euros de dépenses de fonctionne­ment en 2023

Sous l’effet de l’inflation, des revalorisa­tions salariales et

de la hausse des taux d’intérêt, ces dépenses sont en hausse de 3,2 % au terme de l’année 2023 par rapport à 2022. « Mais elles sont inférieure­s de 653 000 € par rapport au montant que nous avions budgétisé », signale Myriam Duteil, en y voyant la traduction des efforts réalisés par la collectivi­té : vente de bâtiments, regroupeme­nt des équipes au sein du nouveau siège à Bernay, plan de sobriété énergétiqu­e, etc.

Une épargne nette de

1,7 million d’euros en 2024

Pour ce nouvel exercice budgétaire 2024, l’Intercom Bernay Terres de Normandie a fait le choix de ne pas augmenter la fiscalité. Les recettes de fonctionne­ment vont tout de même rester dynamiques. Quant aux dépenses de fonctionne­ment, « nous allons poursuivre notre gestion économe », assure la vice-présidente. Un exemple : « Nous stabilison­s les effectifs de la collectivi­té et nous procédons à un redéploiem­ent des postes autant que c’est possible plutôt que de recruter. Nous mettons beaucoup de crédits afin de permettre à nos agents de suivre des formations et de monter en compétence. »

La capacité d’autofinanc­ement

de l’Intercom, déjà restaurée en 2023, devrait encore s’améliorer cette année avec une épargne nette projetée à 1,7 million d’euros.

22,5 millions d’euros de dépenses d’investisse­ment

« C’est un niveau d’investisse­ment jamais atteint », s’enthousias­me Myriam Duteil. Si on ajoute les budgets annexes, le niveau d’investisse­ment monte à 22,5 millions d’euros.

Principale dépense de l’année, celle pour le futur centre aquatique dont la première pierre doit être posée en octobre sur la zone des Granges à Menneval. « C’est la priorité du mandat. Cela représente une enveloppe de 21 millions d’euros, dont 7,5 millions sont inscrits pour 2024 », indique la vice-présidente.

L’aménagemen­t du pôle d’échanges multimodal, dans le cadre de la requalific­ation du quartier de la gare de Bernay, est l’autre grand projet de l’année : création d’un imposant parvis et d’un plateau sécurisé pour les piétons devant la gare, un nouveau parking automobile, des arrêts minute et des places de taxi, un arrêt de bus et un abri vélo… Les travaux vont démarrer en mars et l’IBTN y contribue à hauteur de 780 000 €.

Le plan voirie se poursuit, l’Intercom prévoit d’y consacrer 2,7 millions d’euros, soit la même somme qu’en 2023. En matière d’assainisse­ment, la collectivi­té compte aussi investir 6,5 millions d’euros dans l’améliorati­on du réseau de traitement des eaux usées, notamment avec la réhabilita­tion de la station d’épuration de Nassandres.

Les compétence­s de l’IBTN sont larges et d’autres dépenses, moindres que celles citées précédemme­nt, seront engagées pour la collecte des déchets, l’entretien des espaces verts, la prévention des inondation­s, le développem­ent touristiqu­e et la culture, l’aménagemen­t des zones économique­s, la promotion d’une améliorati­on durable et l’améliorati­on de l’accès aux soins…

6,7 années de capacité de désendette­ment

Malgré un nouvel emprunt de 7,8 millions d’euros, et un encours de dette évalué à 21 millions d’euros, la capacité de désendette­ment de l’Intercom (6,5 années) reste bien en dessous du seuil d’alerte fixé à 12 années.

La situation budgétaire a visiblemen­t convaincu l’assemblée, puisqu’il n’y a pas eu de débat.

Anthony Bonnet

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