Ivre, elle se dénude devant des copains de son fils
Très fortement alcoolisée, une mère de famille a retiré ses vêtements devant quatre copains de son fils adolescent et a outragé les gendarmes venus l’interpeller.
«Je suis une grande malade. Je ne pensais pas que ça allait choquer», regrette Milena, 39 ans, en comparution immédiate à l’audience correctionnelle du 30 janvier pour des faits du 24. Domiciliée à Conches-en-Ouche, elle avait fait l’objet d’une intervention des gendarmes vers 13 h, alors qu’elle circulait, ivre au volant pour leur échapper. Non seulement elle était en récidive de conduite en état alcoolique et sans permis (de juillet 2023), mais ce fut le début d’une série d’autres délits dus à un « petit déjeuner » de trois whiskys et autant de bières. Il fut ainsi révélé qu’au Fidelaire, elle s’était opposée à quatre jeunes copains de son fils à qui elle avait montré ses seins, puis le bas.
Aux gendarmes qui l’interrogeaient, la femme ivre reconnut ce strip-tease et prétendit même : « Je suis une chaudasse et j’ai couché avec eux ! »
Puis, conduite à Évreux pour des examens et une garde à vue, elle poursuivit la série avec des injures, outrages ou crachats, le tout étant enregistré sur vidéo, ce qui ne lui interdit pas les dénégations. Afin d’expliquer cet excès alcoolique et matinal, elle dit être allée chez son exconjoint pour… voir sa chienne. Elle avait dormi chez lui et avait repris le volant. Elle remarque : «Dès que je consomme, je pète un câble ! »
« Dès le matin… », constate le président d’audience Wladis Blacque-Belair. Il remarque deux antécédents judiciaires accompagnés de sursis et mises à l’épreuve sans effet, plusieurs séjours en hôpital psychiatrique et une demande de révocation de peine partielle.
Le procureur Christophe Salort ajoute qu’en plus de ce comportement aberrant de la part d’une « mère de famille », elle avait refusé de se soumettre aux vérifications. Quelles qu’en soient les raisons, dit-il, elle ne devait pas traiter les gendarmes de cette façon ni se livrer à une exhibition sexuelle (en récidive) sur des mineurs. Il requiert la prison ferme, mais aménageable d’un an sans changer la mise à l’épreuve actuelle.
Me Martine Legendre plaide le « comportement suicidaire » de sa cliente. Elle invoque les difficultés familiales et indique que la prévenue se soigne, tout en consommant de l’alcool avec ses antidépresseurs. Mais aussi qu’elle travaille tous les jours : un emploi précieux pour une réinsertion. Condamnée à six mois de surveillance électronique (prison ferme), elle devra payer 250 euros à un des jeunes « spectateurs » et trois fois 150 euros aux gendarmes outragés.
La Dépêche d’Evreux
Les condamnations en première instance ne sont pas définitives puisque susceptibles d’appel. Jusqu’à la condamnation définitive, les prévenus sont donc toujours présumés innocents.