→ Faire du «junk art»
L’artiste de Grosley-sur-Risle Emma Poppy travaille le graff sur des bidons, des portes de voitures ou encore des planches de skate. Elle a baptisé son travail le «junk art» en référence à la junk food, nourriture de faible valeur nutritive et de forte teneur en graisses ou en sucres. « C’est bien de montrer que tout peut être un support à créativité. De grands artistes ont créé des oeuvres sur des bouts de cartons, donc tout est possible », affirme la graffeuse.
Cette dernière ne manque pas de projets. Lorsqu’elle ne graffe pas, elle fait des médiations artistiques auprès d’enfants en polyhandicap à la Source Garouste au Petit-Quevilly ainsi que dans un collège à Rouen. Avec la mairie d’Alizay, elle projette de faire de la médiation artistique pour faire du « poppy garden », «des éléments composites que je découpe et les participants graffent avec moi». Le 4 mai prochain, elle sera l’invitée d’honneur au salon Peinture et Sculpture de Maromme.
Emma Poppy participe aussi régulièrement à des symposiums (des résidences artistiques) à l’étranger. Dans ce cadre, elle a voyagé à l’Ile Maurice, en Turquie, en Grèce et au Kosovo. Cette année, elle va héberger son premier symposium dans son tiers-lieu à Grosley-sur-Risle, avec quatre artistes qui viennent de l’étranger. L’idée est de créer des ponts entre les artistes normands, et surtout ceux de la région de l’Intercom, pour favoriser un enrichissement culturel. « L’art, c’est comme le sport, tous les deux rassemblent », estime Emma Poppy.