L'Éveil Normand

Les secouriste­s se préparent aux Jeux olympiques et paralympiq­ues de Paris

Plusieurs membres du club de sauvetage de Bernay vont participer à la sécurisati­on de plusieurs épreuves durant les Jeux olympiques et paralympiq­ues de Paris. À quelques mois de l’événement, le temps est aux préparatif­s pour la vingtaine de chanceux.

- • Lina Tran

« Je me souviens que lorsqu’on a su que Paris allait accueillir les Jeux, j’avais dit en rigolant à l’assemblée générale que ça serait super d’y

participer », se souvient Vanessa Farre, responsabl­e pédagogiqu­e du Sporting Club Bernay (SCB) Sauvetage. Une plaisanter­ie faite il y a plusieurs années qui s’est finalement avérée exacte. Une vingtaine de maîtres-nageurs et secouriste­s du club vont participer à la sécurisati­on de plusieurs sites et épreuves durant les Jeux olympiques et paralympiq­ues de Paris 2024.

Pour Vanessa Farre, c’est une chance de vivre une expérience unique. « Des personnes vont faire des kilomètres pour y assister et nous, on aura sûrement une meilleure place qu’elles », dit-elle en souriant. C’est par l’intermédia­ire de la Fédération française de sauvetage et de secourisme (FFSS) que le club de Bernay participe à cet événement. Il sera au côté d’autres clubs de sauvetage aquatique français, mais aussi d’autres organisati­ons comme la Croix-Rouge, la Croix Blanche, la Protection civile ou encore l’Ordre de Malte, pour assurer les secours pendant l’événement sportif.

Cette participat­ion aux JO sera un moment festif, que les secouriste­s préparent néanmoins avec beaucoup de sérieux. Depuis plus d’un an, ils s’entraînent pour cet événement.

Des préparatif­s commencés l’année passée

Au total, il y aura une vingtaine de personnes du club, pour assurer la sécurité dans l’eau, aussi bien dans les piscines olympiques que sur la Seine, mais aussi sur terre. En effet, le club de sauvetage de Bernay possède dans son effectif aussi bien des maîtres-nageurs que des secouriste­s qu’il forme [voir encadré]. Comment ont été choisis les chanceux ?

Ces personnes ont notamment passé des formations supplément­aires comme celle du secourisme en équipe de niveau 2 ou encore celle du permis bateau sur eau intérieure (espace aquatique comprenant lacs, rivières et canaux).

Pour partir aux Jeux, le club a investi dans deux jet-skis et un bateau. «C’était en cours d’acquisitio­n, mais l’annonce de notre participat­ion a accéléré l’investisse­ment », précise Vanessa Farre. Pour se préparer, le club a organisé des entraîneme­nts en condition réelle notamment dans la Seine (normande). Il a aussi participé aux événements « tests » à Paris comme la Coupe du monde d’eau libre sur la Seine en août dernier (qui a finalement été annulée) pour s’imprégner des futurs jeux.

Deux mois intenses

Le programme des secouriste­s n’est pas totalement arrêté à trois mois des Jeux, mais le club de Bernay sait qu’il participer­a à la cérémonie d’ouverture sur la Seine et à plusieurs discipline­s aquatiques en région parisienne comme les épreuves d’eau libre sur le fleuve parisien et de canoë-kayak sur la base nautique de Vaires-sur-Marne (Seine-etMarne). Pas de répit donc, car les secouriste­s devront aussi être sur place pendant les entraîneme­nts des athlètes. Ce sont presque trois mois intenses qu’attendent les secouriste­s du club.

À quelques mois de l’événement, le temps est à la préparatio­n,

mais surtout à l’anticipati­on. L’excitation a fait place

au stress. «On ne pourra pas entrer ou sortir d’un site aussi facilement. Il faut penser à tout. Un mécanicien aura aussi une accréditat­ion au cas où l’un de nos engins sera en panne. On aura une turbine de secours », explique Vanessa Farre. Des mois d’autant plus chargés pour la responsabl­e pédagogiqu­e qui va aussi devoir gérer les équipes sur les

plages. « Je vais devoir me couper en douze, annonce-t-elle, mais tout ça, c’est beaucoup d’excitation. »

Une expérience unique

Parmi les sélectionn­és du club se trouvent Camille et Mila, 17 ans. Actuelleme­nt en formation de maître-nageur, elles ne pourront pas encadrer les épreuves aquatiques, mais pourront intervenir sur les sites terrestres. « Faire notre travail dans un cadre unique, c’est beaucoup de pression et de

stress, mais ça se passera bien », modère Camille. « Ça sera une expérience inédite, dans une bonne ambiance », poursuit Mila. Les deux jeunes filles, de Saint-Aubin-le-Vertueux et Menneval, savent la chance

qu’elles ont. «Le fait que les Jeux olympiques soient à Paris était notre seule opportunit­é d’y participer. À l’étranger, ce n’est quelque chose que nous n’aurions pu pas faire », rappelle Camille.

En espérant que les secouriste­s eurois ne ramèneront pas le temps normand sur la Capitale, mais seulement leur bonne humeur.

■ Plus d’informatio­ns sur le club : www.scb-sauvetage. fr, 06 50 31 82 66 ou sauvetage.bernay@gmail.com ou directemen­t au centre nautique André Perrée (9 rue du stade, Bernay).

Des personnes vont faire des kilomètres pour y assister et nous on aura sûrement une meilleure place qu’elles.

VANESSA FARRE,

responsabl­e pédagogiqu­e du club de sauvetage de Bernay

C’était sur la base du volontaria­t et on souhaitait aussi des personnes déjà expériment­ées. Cela reste un événement important.

VANESSA FARRE

 ?? ?? Mila (à gauche) et Camille (à droite) ont été sélectionn­ées pour intégrer les équipes de secourisme pendant les JO de Paris.
Mila (à gauche) et Camille (à droite) ont été sélectionn­ées pour intégrer les équipes de secourisme pendant les JO de Paris.
 ?? Club de sauvetage de Bernay ?? Depuis l’année dernière, le club s’est doté d’un bateau et de deux jet-skis.
Club de sauvetage de Bernay Depuis l’année dernière, le club s’est doté d’un bateau et de deux jet-skis.
 ?? Club de sauvetage de Bernay ?? Après de premiers entraîneme­nts en intérieur, les secouriste­s ont débuté les entraîneme­nts en condition réelle, notamment dans la Seine normande.
Club de sauvetage de Bernay Après de premiers entraîneme­nts en intérieur, les secouriste­s ont débuté les entraîneme­nts en condition réelle, notamment dans la Seine normande.

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