L'Éveil Normand

«Quand l’heure est grave, Bernay est toujours là»

-

Après Marie-Lyne Vagner, les députés européens Gilles Boyer, Stéphanie Yon-Courton et Jérémy Decerle, puis le ministre des Armées Sébastien Lecornu, Edouard Philippe était le dernier orateur lors de la réunion publique organisée au théâtre de Bernay jeudi 2 mai. Un meeting de soutien à la liste portée par la candidate de la majorité présidenti­elle pour les élections européenne­s du 9 juin, Valérie Hayer, actuelleme­nt en deuxième position dans les sondages, distancée par le Rassemblem­ent national.

Le maire du Havre a eu le mérite de donner une couleur locale à son discours, en commençant par cette formule qui a surpris l’auditoire : « Quand l’heure est grave, Bernay est toujours là». Une référence historique à un épisode du XVe siècle. « La France va très mal, elle est morcelée, affaiblie, raconte Edouard Philippe. Nous sommes sept ans après Azincourt, une défaite abominable. Et en 1422, il y a eu une bataille à Bernay, 2 000 soldats français affrontent 2 000 soldats anglais. C’est une bataille qui va redonner confiance à la France, qui inflige une cuisante défaite aux Anglais. Et quand on est

Havrais, infliger une cuisante défaite aux Anglais, cela fait toujours quelque chose. »

Autre date importante, 1871, au moment où l’armée prussienne est en train de conquérir la Normandie. « Bernay montre encore la voie, appuie Edouard Philippe. Il y avait un corps de garde nationale, pas très nombreux et avec un seul canon. Et ils se battent absolument bien. À la fin, c’est une défaite, mais cela fait partie de ces sursauts qui montrent que tout n’est pas perdu ». En 1422 et en 1871, « deux fois à Bernay, on a donné une source d’espoir ».

Bien sûr, prend-il soin de préciser, «il ne me viendrait pas à l’esprit de dire que la France va aussi mal aujourd’hui qu’en 1422 ou 1871». L’ancien Premier ministre voulait plutôt souligner, à travers ces deux événements, « cette capacité à se rétablir et à reconquéri­r notre puissance lorsque les choses sont difficiles ». « Cette voie conquérant­e est très normande », dit-il.

Newspapers in French

Newspapers from France