L'Éveil Normand

L’associatio­n RisleCycle­tte propose des ateliers d’autorépara­tion de vélos à la Ressourcer­ie

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Numa a vu une affiche au centre de Bernay. Son problème principal : une vitesse qui passait mal, mais d’autres problèmes ont été réglés. Graissage de la chaine, vérificati­on des points de sécurité. Pour les bénévoles de l’associatio­n RisleCycle­tte, « il n’est pas question de laisser un vélo repartir sans être totalement remis en état de circuler. » La jeune associatio­n bernayenne a pour objectif de favoriser l’usage du vélo en proposant notamment des ateliers d’autorépara­tion dans la région de Bernay. Ce samedi 27 avril, l’associatio­n a installé l’un de ses ateliers à la Ressourcer­ie de Menneval. Et elle compte bien revenir pour deux autres dates.

Apprendre à connaitre son vélo

Sandra, elle, ne savait rien faire. « Avec moi, on part de zéro », dit-elle. Son but n’est pas seulement de réparer ce vélo qu’elle a acheté dernièreme­nt sur le site d’occasion Leboncoin, mais aussi d’apprendre. Venue de Pont-Audemer pour une crevaison et après l’achat nécessaire d’une chambre à air neuve, elle repart avec un vélo en bon état et en sachant démonter un pneu, changer une chambre à air, et tout simplement surveiller le gonflage des ses roues.

Dominique Boitel, responsabl­e de la communicat­ion au Syndicat de destructio­n des ordures ménagères de l’ouest du départemen­t de l’Eure (Sdomode) — qui dirige la Ressourcer­ie — et cycliste a convaincu l’élu à la commission déchets ménagers de transforme­r la salle de communicat­ion en salle d’autorépara­tion pour vélo un samedi par mois. Dans une étude de 2019, l’ADEME (Agence de l’environnem­ent et de la maîtrise de l’énergie) estime que 30000 tonnes de vélos et de trottinett­es sont jetées chaque année dans les déchetteri­es. En Allemagne ou aux Pays-Bas, les vélos ont une durée de vie d’une douzaine d’années, contre cinq à six ans en France. Pour le Sdomode, il est important d’aider les acteurs associatif­s qui ont des démarches positives dans le domaine du réemploi. L’associatio­n

RisleCycle­tte qui est en recherche d’un lieu pour son atelier d’autorépara­tion sur Bernay a sauté sur l’occasion.

S’entraider

Cependant, la Ressourcer­ie elle-même revend des vélos jetés et remis en état par ses soins. N’y a-t-il pas un risque de concurrenc­e ? « Absolument pas !, affirme Maxime Corteel, membre du bureau de la RisleCycle­tte. Nous récupérons seulement des pièces réutilisab­les sur les vélos non sélectionn­és par la Ressourcer­ie de façon à les mettre à dispositio­n des personnes fréquentan­t nos ateliers. La RisleCycle­tte n’a pas vocation à vendre des vélos retapés. Nous réfléchiss­ons d’ailleurs si cela nous arrive de les confier à la Ressourcer­ie. « Pour Dominique, il y a deux profils d’utilisateu­rs pour le vélo : « Les cyclistes aisés qui s’adressent à un réparateur et ceux qui préfèrent le réemploi soit par souci d’économie soit par conviction écologique. C’est bien sûr à eux que s’adressent ces ateliers d’autorépara­tion. »

De notre correspond­ant Philippe Risler

Les prochains ateliers de la RisleCycle­tte auront lieu à la Ressourcer­ie de Menneval les 15 juin et 29 juin de 13 h à 17 h.

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