SKODA KAROQ, LA FIERTÉ TCHÈQUE
Skoda n’en finit pas de revenir de loin. Cette marque centenaire née en ex-Tchécoslovaquie et filiale du groupe Volkswagen depuis 1991 continue d’exorciser son passé d’après-guerre, lorsque le parti communiste décidait de son avenir. En témoigne l’une de ses campagnes de publicité récentes à l’étonnant slogan : « Vous aussi vous étiez moches dans les années 1990. »
Cette volonté de faire oublier cette réputation de constructeur de l’Est se reflète cependant d’abord dans ses automobiles, à commencer par son dernier SUV compact, le Karoq.
Il ne s’agit plus pour Skoda de proposer comme autrefois une voiture plus grande et meilleur marché que ses concurrentes. Un peu plus court que le Peugeot 3008, ce SUV compact veut tout simplement jouer dans la même cour que les ténors du secteur. Il compte pour cela sur un style moderne, bien qu’un peu banal, et un contenu technologique emprunté à la maison mère Volkswagen. Une affirmation de soi qui commence dès l’ouverture des portières, qui projettent sur le sol le nom de la marque grâce à un halo lumineux, comme une BMW. A bord, la finition fait plus penser aux grandes heures de la Bohême qu’aux années sombres de l’ère communiste : l’Alcantara s’invite sur les sièges et un éclairage multicolore sophistiqué réchauffe l’ambiance. L’imposant écran central de 9,2 pouces figure parmi les plus grands du genre et permet d’afficher à loisir le GPS de bord ou Waze en connectant son téléphone.
UNE PETITE PROUESSE
Même si le Karoq lorgne vers les sommets, il n’en oublie pas de choyer les familles. Avec ses rangements multiples, son grand coffre et ses trois sièges arrière amovibles, il s’inspire des monospaces. Une vocation confirmée par ses prestations routières. Confortable et facile à conduire, il ne cherche pas le dynamisme, mais fait apprécier le silence impressionnant de son quatre cylindres essence. Ce petit moteur sait se plier en deux pour modérer son appétit : à certains régimes, il désactive deux de ses cylindres, sans que le conducteur s’en aperçoive le moins du monde. Une stratégie payante puisque ce Karoq écope d’un malus écologique léger, une petite prouesse pour un SUV essence. On peut vouloir oublier les années de disette et conserver le sens de l’économie…