L'Express (France)

MA MÈRE EST FOLLE

- 11/20 A. L. F. C. Ca.

services, a baissé les bras, militant pour placer sa fille dans un centre spécialisé.

Cela peut se comprendre.

Les meilleurs sentiments n’empêchent pas le ras-le-bol, auquel n’échappe pas l’héroïne… passé les deux tiers du film. C’est bien dommage, car c’était là le sujet à exploiter, plutôt que l’évidente difficulté du quotidien, qui pouvait se traiter en une petite demi-heure. En revanche, aucun bémol sur l’interpréta­tion, celle de Jeanne Cohendy en tête. Sa performanc­e (récompensé­e, avec Diane Rouxel, au Festival de Saint-Jean-de-Luz et qui devrait lui valoir d’être nommée aux Césars) est impression­nante. DE DIANE KURYS. AVEC FANNY ARDANT, VIANNEY… 1 35.

HLa folle du titre, c’est Fanny Ardant. Oubliez la grande tragédienn­e, l’actrice abonnée aux rôles sérieux. Dans le bien nommé Ma mère est folle, la comédienne est Nina, une sexagénair­e adepte du cannabis et des tenues bariolées. Le jour où elle se retrouve missionnée pour rapporter de la drogue de Rotterdam, elle emmène son fils, Baptiste (Vianney), dans son périple. Ce drôle de voyage sera l’occasion pour la mère et le fils de se rapprocher. Il est toujours amusant de voir une grande actrice casser son image de diva inaccessib­le en interpréta­nt des personnage­s exubérants. Après son rôle de transsexue­lle dans Lola Pater, en 2017, Fanny Ardant est à nouveau irrésistib­le dans la peau de Nina, cette mère indigne qu’elle interprète avec panache. C’est la principale qualité de ce film, par ailleurs mineur dans la filmograph­ie de Diane Kurys. Même si les seconds rôles sont convaincan­ts, tel Vianney, qui fait ici ses débuts au cinéma, le scénario reste tout de même prévisible après un début qui promettait pourtant une comédie débridée.

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