AKK : ne l’appelez plus la « mini-Merkel »
C’est donc une femme qui succède à Angela Merkel à la tête de la CDU. Annegret Kramp-Karrenbauer (photo), alias AKK, a été élue, le 7 décembre, avec 51,7 % des voix, par les délégués du parti chrétien-démocrate.
Ces derniers ont préféré rester dans la continuité des années Merkel, plutôt que de choisir la rupture proposée par son adversaire, Friedrich Merz, un conservateur libéral pur et dur. A elle, désormais, de préparer les prochaines élections et la succession de « Mutti », qui ne se représentera pas en 2021. La ministre-présidente de Sarre est souvent présentée comme le double ouest-allemand de Merkel, native de l’ex-RDA. « Merkel bis », « mini-Merkel », autant de surnoms qu’elle a tenté de gommer pendant la campagne interne.
« J’ai 56 ans, trois enfants aujourd’hui adultes, et une longue carrière derrière moi, a-t-elle déclaré. Il n’y a rien de mini chez moi ! » La chancelière l’a intégrée, au début de 2018, à sa petite équipe de négociateurs lors du renouvellement de la grande coalition avec les sociaux-démocrates (SPD). En mars, elle l’avait nommée au poste clef de secrétaire générale du parti, tremplin pour sa succession. Proche des gens, plutôt centriste, cette catholique pratiquante est toutefois une conservatrice sur les questions de société. Elle sera surtout plus conciliante avec la chancelière que ne l’aurait été Friedrich Merz, vieil adversaire de Merkel.