Eolien, le grand bluff
Le réquisitoire est sévère, mais implacable. Point de départ : la vitesse à laquelle la France se peuple d’éoliennes répond-elle à la nécessité de trouver des alternatives aux sources d’énergie fossile? Pas tant que ça. La part de notre électricité produite par des sources fossiles polluantes est inférieure à 6 %. Elle risquerait même de remonter puisqu’il faut un minimum de production thermique pour compenser l’irrégularité de la production éolienne.
Le vent produit-il une électricité moins chère ? Non, puisque EDF est contraint d’acheter ce courant à un prix qui, en moyenne, atteint actuellement 82 euros le mégawattheure, et qu’elle le revend nettement moins cher sur les marchés européens. L’éolien est-il une filière industrielle et technologique indispensable à la France en termes d’activité et d’emplois ? Les éoliennes installées en France sont achetées à l’étranger et creusent notre déficit commercial...
La production d’électricité en France seraitelle insuffisante au point qu’il serait vital de recourir aux sources d’énergie alternatives? Encore non : même avec plusieurs tranches de nucléaire à l’arrêt, la France continue d’exporter de l’électricité. La technologie de l’éolien serait-elle alors écologique et efficace? Au contraire : c’est l’une des façons les moins efficaces et les plus onéreuses de produire de l’électricité, à cause de l’intermittence du vent.
Les éoliennes sont-elles au moins une technologie propre? Outre qu’elles défigurent les paysages, leur implantation provoque d’autres types de pollution : béton dans le sol, vol perturbé des oiseaux, biodiversité affaiblie, risque sanitaire sous-estimé... Alors, certes, la démonstration pourra paraître très à charge, et en creux favorable au nucléaire… Reste qu’elle est solide. Et montre à quel point la seule énergie vraiment propre est celle qu’on ne consomme pas.