L'Express (France)

New York out

- C. Ca.

Cela va donc faire vingt ans aux Etats-Unis, sur NBC, et dix-huit en France, sur TF1, que la série New York, unité spéciale est diffusée. Plus de 350 épisodes, dans lesquels les inspecteur­s d’une « unité d’élite appelée unité spéciale pour les victimes »

(dit et répète une grosse voix avant chaque générique) enquêtent sur des crimes sexuels « particuliè­rement monstrueux » (redit et répété aussi). Ayons une pensée pour ces policiers qui, à force d’être confrontés, chaque semaine, depuis si longtemps, à tant d’horreurs, finiront fatalement dépressifs ou suicidaire­s.

A moins qu’un déficit de l’Audimat ne les sauve et ne les mette en retraite. D’ailleurs… Vu l’audience, en deçà de celles des précédente­s, de la vingtième saison, lancée début janvier en première partie de soirée (2,9 millions de téléspecta­teurs en moyenne, contre 3,5 millions), TF1 remplace son ex-poule aux oeufs d’or par Esprits criminels, où des profilers, chaque semaine aussi, depuis quatorze ans, enquêtent sur des tueurs en série. Pour mieux gérer la situation, les gars de New York, unité spéciale sont d’abord envoyés en préretrait­e, TF1 ayant décidé d’en programmer de vieux épisodes en deuxième partie de soirée. Ni vu ni connu – si l’on peut dire. Profitant de l’occasion, la chaîne pourrait aussi diffuser des épisodes de New York, police judiciaire, de New York, section criminelle et de New York, cour de justice, toutes du même showrunner, Dick Wolf. Nul ne verrait sans doute la différence. Heureuseme­nt, la pub est là pour revenir à la réalité… Ah, même pas! Car il ne serait pas anormal de tomber alors sur l’annonce d’un tour-opérateur vantant la découverte de New York, « zone interdite », « côté sombre » ou « à vos risques et périls ».

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