LES NATIONALISTES RÉVOLUTIONNAIRES,
QUI JOUENT LA CARTE «SOCIALE»
Cette tendance, qui se définit à la fois comme anticapitaliste et anticommuniste, était essentiellement représentée par le Groupe union défense (GUD), jusqu’à sa mise en sommeil en 2017. Mais cet ancien syndicat étudiant, qui pratiquait le coup de poing dans les facs, est aussitôt réapparu avec un nouvel avatar : Bastion social. Cette structure associative joue la carte de l’ancrage local et de la visibilité sociale. A Lyon, le Bastion gère une salle de boxe revendiquant 70 adhérents. Il a par ailleurs hébergé un temps quelques SDF « français ». Des succursales se sont ouvertes à Strasbourg, Chambéry et Angers. La nouvelle génération de nationalistes révolutionnaires s’inspire du mouvement fasciste italien CasaPound, qui occupe des immeubles désaffectés et intervient auprès des démunis. Sans négliger le recours à la violence. Un groupuscule émergent, les Zouaves (voir encadré page 38), s’est fait remarquer en provoquant des bagarres dans les cortèges des gilets jaunes. Plusieurs figures du Bastion social ont été condamnées l’an passé pour des faits de violence en réunion.