LES SURVIVALISTES GUERRIERS,
UNE MOUVANCE TRÈS RÉCENTE
De petits groupes autonomes sont apparus ces dernières années, surtout en réaction aux attentats djihadistes de 2015 et 2016. Obsédés par l’islam et le « grand remplacement », ils se préparent en vue d’une possible guerre civile en cas d’« insurrection des banlieues ». Convaincus que la gendarmerie ou la police ne sont plus en mesure d’assurer l’ordre et la sécurité, leurs adeptes s’arment et s’entraînent en forêt. On retrouve parmi eux des retraités, notamment d’anciens militaires et gendarmes. Deux groupes ont été démantelés en 2018 ; 13 membres de l’Action des forces opérationnelles (AFO) ont été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Ils envisageaient de passer à l’acte : jet de grenades sur des librairies musulmanes ou des mosquées, empoisonnement de nourriture halal… Au mois de novembre dernier, six militants du groupuscule des Barjols (en référence au surnom des légionnaires français engagés au Mali) ont aussi été interpellés. L’un d’eux, Jean-Pierre B., 62 ans, est soupçonné d’avoir voulu assassiner le président de la République lors de son « itinérance mémorielle » en France, à l’occasion du centenaire de l’armistice de 1918.