L’embargo, toujours
En marge des réformes introduites par le pouvoir, l’assouplissement des relations avec les Etats-Unis sous Obama a laissé espérer une levée de l’embargo américain en vigueur depuis 1962. Mais l’arrivée au pouvoir de Donald Trump à la Maison-Blanche a mis fin à cette perspective. Pour les partisans du régime castriste, encore nombreux, la cause des malheurs des Cubains se trouve à Washington. « On est en difficulté à cause de près de soixante ans d’embargo commercial et financier américain, soutient Roberto, un retraité qui déambule en marcel en vendant des sucreries dans la vieille Havane. Mais on a l’éducation et la santé gratuites, et la fin de la discrimination entre Noirs et Blancs. Et surtout, à la différence de tant de pays d’Amérique latine, on ne souffre pas d’insécurité. » Etudiant, Oscar soupire : « L’unité du pays s’est toujours forgée en réaction à l’extérieur. L’embargo conforte cette mentalité de citadelle assiégée. »