Boycott chinois
Pour avoir baissé les rideaux de ses boutiques lors de manifestations prodémocratiques à Hongkong, Zara a eu droit à deux éditoriaux du Global Times – journal proche du régime de Pékin – évoquant une prétendue « indignation » de citoyens chinois, tentés par le boycott. Avec 620 boutiques dans 68 villes, la Chine est le deuxième marché du géant espagnol du prêt-à-porter. « Zara soutient l’intégrité de la souveraineté territoriale de la République populaire de Chine », s’est aussitôt justifiée la marque sur le réseau social Weibo. Le différend n’est peut-être qu’un prétexte, analyse le site espagnol
El Confidencial, le 4 septembre. Baptisé diplomatie de la « porcelaine cassée », ce type de chantage commercial est à la hausse. En publiant ces articles en anglais dans un journal lu par les étrangers, le Parti communiste chinois rappellerait aux dirigeants des entreprises internationales présentes dans l’empire du Milieu les lignes rouges de Pékin.