Vent mauvais sur l’éolien allemand
Ala pointe de la transition énergétique, l’Allemagne ? Ça, c’était avant. En 2011, la chancelière Angela Merkel lançait pourtant l’Energiewende pour parvenir à l’objectif de 100 % d’électricité d’origine renouvelable en 2050. Mais, aujourd’hui, l’éolien – qui contribue outre-Rhin à hauteur de 20 % à la production d’électricité du pays – n’a plus le vent en poupe. En un an, le nombre de nouvelles turbines a chuté de 82 %. C’est que, depuis 2016, l’Etat ne rachète plus à prix garanti les kilowattheures renouvelables. Tandis que les projets d’implantation de parcs éoliens, comme ceux de lignes à haute tension nécessaires pour les relier au réseau, se voient de plus en plus contestés par les riverains. Résultat : il est devenu très risqué d’investir dans ce secteur, qui a déjà licencié
26 000 salariés en trois ans, et les industriels lancent des appels à l’aide désespérés au gouvernement. Le problème vient du fait que ce vaste chantier, aussi ambitieux que le fut celui de la réunification, n’a pas de vrai pilote politique, estimait récemment l’hebdomadaire centriste Der Spiegel.
Ce qui se traduit par l’incapacité des ministères de l’Economie et de l’Environnement à se mettre d’accord sur les coûts à assumer. En attendant, le charbon et le nucléaire réunis fournissent toujours près de la moitié de l’électricité.