L’HYSTÉRIE AMAZONIENNE DE MACRON
La prochaine élection présidentielle se jouera sur les Verts. Si le chef de l’Etat réussit l’alliance entre La République en marche et les Verts, il sera élu dans un fauteuil. Sinon, cela sera beaucoup plus difficile. François de Rugy étant politiquement mort, c’est Yannick Jadot, le chef de file des Verts, qui détient les clefs de la présidentielle. Il est même possible qu’il devienne Premier ministre avant ou après l’élection de 2022. La majorité macroniste a un besoin vital des jeunes Verts hypnotisés par Greta Thunberg. C’est pourquoi le secrétaire d’Etat Gabriel Attal a sévèrement sermonné sur Twitter les gens qui critiquent l’égérie suédoise : on ne rigole pas avec la prochaine présidentielle. Les derniers sondages montrent le succès de cette stratégie : Emmanuel Macron enregistre une forte progression auprès des Français proches d’Europe Ecologie-Les Verts (41 % de satisfaits dans un sondage JDD-Ifop, en hausse de 14 %).
Pendant le G7, un tweet d’Emmanuel Macron affirmait : « Notre maison brûle. Littéralement. L’Amazonie, le poumon de notre planète qui produit 20 % de notre oxygène, est en feu. » Cette accumulation de contre-vérités chagrine le blogueur Marcel Sel : « Il est une chose plus triste encore que l’Amazonie incandescente : l’esprit critique et de rigueur, base d’une démocratie vitale, qui part en fumée. » Les idées fausses colportées par le président font craindre à l’opinion que le monde ne manque d’oxygène si la déforestation suit son cours au Brésil. En réalité, l’Amazonie n’est pas le poumon de la Terre et produit une part absolument mineure de l’oxygène terrestre. L’Amazonie ne brûle pas plus, en moyenne, que ces vingt dernières années. Selon Globalfiredata.org, 2019 est loin derrière 2003, 2004, 2005, 2007,
2010. En 2005, on a compté plus de 250 000 feux de forêt à fin août, soit le double des chiffres de 2019. L’augmentation de 84 % par rapport à 2018 est impressionnante, mais 2018 était une année exceptionnellement calme. Les données de la Nasa prouvent que les incendies sont de moins en moins fréquents dans le monde. En outre, l’Afrique subsaharienne (Angola, Congo, Tanzanie, Zambie) brûle bien davantage que l’Amazonie à cause de la culture sur brûlis. Selon l’Agence spatiale européenne, 70 % des feux dans le monde se concentrent dans cette région et représenteraient plus de 25 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre !
Aidés par les médias, qui se laissent entraîner dans une hystérie alarmante, les collapsologues ont convaincu l’opinion de l’imminence de l’effondrement. Les médias ont obéi à l’injonction de Greta Thunberg : « Je veux que vous paniquiez. » Les feux amazoniens ont été l’outil d’une dramatisation apocalyptique encouragée par Macron, qui a diffusé des informations terrorisantes pendant le G7 de Biarritz. L’économiste Stéphane Boudon l’interpelle : « Les photos que vous utilisez ont plus de 10 ans d’âge. Le brûlis est une vieille tradition qui, même en France, a parfois encore cours : tous les incendies ne sont pas des incendies de forêts ! C’est la période des queimadas, brûlis agricoles pendant l’hiver austral sec. Ce, surtout dans le Mato Grosso, qui est à des centaines, voire des milliers de kilomètres de l’Amazone. L’Amazonie a la taille de l’Europe ; quand le feu ravage le Portugal, la France et la Grèce simultanément pendant l’été, on ne s’émeut pas d’une maison Europe en feu… » Le G7 a proposé une aide de 20 millions de dollars pour l’Amazonie : le prix d’un seul Canadair CL-415 est de 20 à 25 millions d’euros [22 à 27,5 millions de dollars ]. Le discours sur l’Amazonie est donc purement politicien. La gesticulation écologique du président Macron ne fait que commencer : sa victoire en 2022 est à ce prix.
Il a diffusé des informations terrorisantes pendant le G7 de Biarritz