Entre charcutiers et grandes surfaces, le bras de fer
La peste porcine africaine a fait monter la pression entre entreprises charcutières et grandes surfaces. En juillet, la Fédération des industriels charcutiers-traiteurs (Fict) a renégocié ses contrats à la hausse, mais elle ne s’estime toujours pas satisfaite. « Dans 85 % des cas, nous n’avons obtenu que la moitié du prix que nous demandions », déplore Fabien Castanier, son délégué général. D’après l’Observatoire des prix et des marges, le rayon charcuterie est pourtant de ceux qui
procurent les plus fortes marges aux distributeurs, et il y aurait donc du grain à moudre. La Fict entend bien revenir à la table des négociations dès la rentrée, d’autant que ses prix d’achat aux éleveurs vont continuer à grimper dans les mois qui viennent. Pour l’instant, la hausse n’a pas été répercutée sur le ticket de caisse du consommateur.
Les distributeurs considèrent en effet que le jambon est un produit d’appel presque aussi important que le Coca-Cola.