CABINETS DE CURIOSITÉS 3 RAISONS D’ALLER VISITER
1. Pour son originalité
Le Fonds Hélène et Edouard Leclerc, à Landerneau (Finistère), se métamorphose en un vaste cabinet de curiosités et plonge le visiteur dans un capharnaüm orchestré de 1 500 objets rares, grotesques, bizarres, drôles, extravagants ou singuliers. Ces petits théâtres de culture, garnis de trésors scientifiques, naturels ou artistiques, sont nés à la Renaissance avant de tomber en désuétude avec les Lumières. Les commissaires Laurent Le Bon et Patrick Mauriès ont convié des institutions, des artistes et des collectionneurs à imaginer 16 « cellules » au sein de l’exposition. C’est toute la magie de l’Univers qui se déploie sur les 1 000 mètres carrés de ce métacabinet.
2. Pour l’ingéniosité de l’homme et de la nature
L’extraordinaire côtoie le vernaculaire, l’organique rencontre l’artificiel. Le Muséum national d’histoire naturelle présente un échantillon de ses joyaux (insectes, minéraux, herbiers, carnets d’explorateurs), le musée Le Secq des Tournelles, à Rouen, révèle l’art de la ferronnerie, le Mucem de Marseille réactive les superbes vitrines consacrées à l’art populaire (alignement de quilles, pelles, cloches de vache) de l’ethnologue Georges Henri Rivière. Cette célébration du vivant et du savoir-faire humain permet aussi d’aborder des problématiques contemporaines, notamment celles liées à l’environnement.
3. Pour se confronter à l’étrange
Sculpture de frères siamois, tête de femme à barbe momifiée, Vénus anatomique (photo), foetus… Le cabinet du conservatoire d’anatomie de la faculté de médecine de Montpellier a des allures de musée des horreurs. Ces outils pédagogiques servaient aux étudiants pour comprendre le corps humain. Plus loin, le collectionneur Antoine de Galbert a choisi des créations traitant de la condition animale. Une fantastique arche de Noé peuplée de lapins-pantoufles, de lamas-autruches et de serpents à pattes. Une incroyable aventure au pays des merveilles.