Le capital-risque à la rescousse de l’armée
Les armées veulent s’équiper en artillerie lourde pour préparer la guerre de demain. L’association France digitale, qui cherche à établir un dialogue entre les start-up et les pouvoirs publics, a organisé une rencontre entre la ministre des Armées, Florence Parly (photo), et les plus gros fonds de capital-risque français. Les responsables d’Alven Capital, Daphni, Ventech, Serena, Isai, Capgemini Ventures et Truffle étaient invités mardi 17 septembre afin d’évoquer le soutien financier à apporter à l’innovation de défense. Cybersécurité, intelligence artificielle et informatique dans les nuages (cloud) sont des secteurs sur lesquels les militaires comptent se développer. Des entreprises comme Ledger (sécurité des cryptomonnaies), Prophesee (vision neuromorphique) ou Kayrros (analyse de données) étaient conviées pour faire part de leurs technologies duales (civile et militaire). OutreAtlantique, des géants comme Google, Amazon, IBM ou Microsoft participent déjà à des programmes lancés par le Pentagone, ce qui suscite les critiques d’une partie de leurs salariés. En 2018, le moteur de recherche a même dû se retirer du projet Maven, destiné à équiper des drones d’algorithmes de reconnaissance vidéo. En Chine, l’Armée populaire de libération s’appuie, elle aussi, depuis plusieurs années sur des start-up comme Hikvision, une société de surveillance vidéo, ou Yunzhou-Tech, pour un navire de guerre autonome. De quoi préparer les conflits du futur.