Des relations compliquées avec les géants de la tech
Il a menacé Google et Facebook de poursuites en justice, pour leur supposé parti pris contre les Républicains. Aurait demandé au secrétaire à la Défense, James Mattis, qu’Amazon soit « viré » d’un contrat de 10 milliards de dollars du Pentagone finalement échu en octobre à Microsoft. Et a félicité le dirigeant de la société à l’origine de l’iPhone, Tim « Apple » (au lieu de Tim Cook), d’investir massivement aux Etats-Unis. Donald Trump entretient des relations ambiguës avec la Silicon Valley. Une sorte de « je t’aime, moi non plus ». Le nouveau locataire de la Maison-Blanche avait pourtant ouvert son coeur à la tech en créant, dès 2017, un Conseil américain de la technologie composé de
18 directeurs généraux des grands groupes du secteur afin d’aider le gouvernement à se moderniser. Le PDG d’Apple, « un excellent dirigeant qui m’appelle alors que les autres ne le font pas », selon Trump, en a fait partie. Depuis, Tim Cook n’a pas hésité à se plaindre directement auprès du président américain de la hausse des tarifs douaniers sur les importations chinoises de composants high-tech. Cette hausse se répercuterait sur le prix des iPhone, mais non sur celui des téléphones Samsung fabriqués en Corée du Sud. Un message entendu à Washington, puisque cette disposition, initialement prévue pour septembre, a été repoussée au 15 décembre. Moins chanceux, Jeff Bezos, PDG d’Amazon et propriétaire du quotidien The Washington Post, figure parmi les victimes de Donald Trump. Dans une série de tweets, le président a qualifié le journal de « machine à propagande pour Amazon », une société qui paie « peu ou pas d’impôts à l’Etat […] et met des milliers de magasins en faillite ». Tous les Gafa ne se valent pas aux yeux de Trump.