Iran : le risque d’embrasement
En dénonçant l’accord de Vienne de 2015 sur le nucléaire iranien (JCPoA), Trump a pris le risque d’un nouvel embrasement du Moyen- Orient et précipité ses alliés dans le plus grand embarras. D’une part, Téhéran a décidé de reprendre l’enrichissement d’uranium en plusieurs phases afin de montrer les dents tout en laissant la porte entrouverte à une négociation. D’autre part, les pays européens qui tentent de sauver l’accord subissent à la fois le chantage de l’Iran et l’abandon des Etats-Unis. Plutôt seul, Emmanuel Macron s’escrime à sauver les pourparlers ; à l’issue du G7 de Biarritz et de l’Assemblée générale de l'ONU, il était arrivé tout près d’une possibilité de dialogue entre Trump et Rohani. Mais rien n’y a fait : par ses conditions, Trump veut apparaître comme le seul vainqueur.
« Je l’aime bien. Il m’aime bien. On s’entend bien. Je le respecte.
Il me respecte. » Donald Trump ne tarit pas d’éloges à propos du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Les deux hommes échangeaient insultes et menaces de frappes nucléaires à l’arrivée du milliardaire à la Maison-Blanche. Ils multiplient les amabilités depuis la détente amorcée en 2018 dans la péninsule. Trois rencontres spectaculaires ont eu lieu à Singapour (juin 2018), Hanoï (février 2019) et à la frontière entre les deux Corées (juin 2019). Pour quel résultat ? Pyongyang poursuit son programme d’armement nucléaire. Et, malgré l’absence de concessions américaines sur les sanctions, la Corée du Nord a pu s’afficher sur un pied d’égalité avec les Etats-Unis, comme elle l’avait toujours souhaité. Mis à part des photos souvenirs, Trump n’a, pour sa part, rien obtenu de tangible.