L'Express (France)

VILLA SAINT-ANGE, LE NOUVEAU REFUGE AIXOIS

- L. B.

Nous sommes en 2014. JeanBrice Garella découvre une somptueuse bastide abandonnée au coeur d’un grand parc, le tout à deux pas du cours Mirabeau. Il faudra cinq longues années à l’entreprene­ur aixois pour restaurer cette demeure, transformé­e aujourd’hui en hôtel 5 étoiles. « Je me suis totalement investi dans l’aventure, épaulé par l’architecte Henri Paret et les équipes des Bâtiments de France, pour la restaurati­on de l’ancien bâtiment et la création d’un second qui le prolonge, raconte Jean-Brice Garella. Nous avons employé jusqu’à 37 corps de métiers différents pour redonner vie au lieu. Des doreurs, des ébénistes, des tapissiers… »

Et il est vrai que la magie opère. Inaugurée en juin dernier, la villa Saint-Ange a retrouvé ses charmes et offre à ses hôtes une alliance rare, parfait mix d’esprit xviiie siècle et de confort contempora­in. Dès l’entrée, le ton est donné. Les papiers peints sont signés Zuber, les porcelaine­s anciennes de Moustiers, les portraits qui décorent le grand escalier réunissent cinq génération­s. Tout a été choisi avec un parfait sens du détail, mais, ici, il règne avant tout une atmosphère de maison de famille, chaleureus­e et sans façons, où l’on se sent accueilli en ami. Luxueuse et raffinée, chacune des 34 chambres offre une ambiance singulière avec le dessin particulie­r de ses fresques et la couleur de ses tentures.

Non loin, la salle de restaurant prend des allures de jardin d’hiver avec ses immenses baies vitrées et sa profusion de plantes. On y déguste chaque matin un petit déjeuner d’anthologie, mais le meilleur reste à venir. Une cuisine de haut vol et pleine d’esprit imaginée par la jeune cheffe Nadège Serret, qui réinvente une gastronomi­e plein sud avec des produits locaux et de saison. Une mention toute particuliè­re pour ses noix de saint-jacques, crème de wasabi et tonka et son filet de turbot rôti, raviole de betterave, purée fine de panais et caviar d’Aquitaine. Des délices que l’on savoure aussi sur la grande terrasse en admirant les massifs de roses, de buis et d’agapanthes, le tout rafraîchi d’une belle fontaine. Dès les premiers beaux jours, les hôtes pourront également profiter de la piscine de 28 mètres de longueur avant de rejoindre le coeur de la ville, à deux pas.

Chambre à partir de 260 €. Déjeuner, dîner à la carte autour de 50 €. Villa Saint-Ange, 7, traverse Saint-Pierre, Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Tél. : 04-42-95-10-10.

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Jardin d’hiver Les baies vitrées de la salle à manger, avec vue sur le parc.

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