Les salaires de la peur
Jean-Pierre Tailleur, Castelnau-le-Lez (Hérault)
« La menace du Covid-19 et le confinement vont de pair avec une musique positive : l’éloge des infirmières, des boulangers, des caissières, des policiers… Leurs prises de risques et leur dévouement pour un salaire souvent modeste le justifient. Mais est-il juste que des salariés, fonctionnaires, chômeurs et retraités économiquement improductifs continuent de percevoir des revenus (presque) comme en période “normale” – hormis les bas salaires et les montants couvrant les besoins de première nécessité ? Les caisses publiques et privées étant en train de se vider, le silence des observateurs et des hommes politiques à ce sujet est encore plus consternant. Contre tant d’irresponsabilité, ils pourraient appeler à réduire fortement leurs parts de rémunération non vitale, par exemple. Cela lancerait au moins un débat indispensable. »