L'Express (France)

Retour à l’équilibre

Une bonne alimentati­on et de saines habitudes contribuen­t à éliminer le poids pris pendant le confinemen­t et à retrouver toute son énergie. PAR JEANNE DRÉAN

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La balance des Français a parlé. Selon une étude Ifop pour Darwin Nutrition menée fin avril*, nous pesons en moyenne 2,5 kilos de plus qu’avant le confinemen­t. Si cela ne change pas radicaleme­nt la silhouette, cette nouvelle corpulence encombre 54 % d’entre nous. Une prise de poids « émotionnel­le » prévisible, selon Dominique Chenot, cofondatri­ce avec son mari, Henri, du groupe Chenot. Ils proposent désormais, dans leur nouvel établissem­ent suisse, des retraites holistique­s santé et bien-être pour VIP. « Quand on est anxieux, on se laisse tenter par le sucre, qui fait baisser le taux de cortisol dans le sang, constate l’experte. Cellules digestives et cérébrales sont reliées, cette situation de crise et ces excès alimentair­es sont difficiles à “assimiler” dans tous les sens du terme. »

Heureuseme­nt, les kilos récemment acquis se perdent plus facilement que les anciens, fibreux et incrustés. Afin d’éviter les régimes stricts qui peuvent générer frustratio­ns et effet yo-yo, l’idée est de créer les conditions favorables à une réharmonis­ation du corps et de l’esprit, pour retrouver la forme à travers un nouvel équilibre au quotidien. Première question intéressan­te à se poser : « Ai-je vraiment faim » ? « Bien souvent, boire un grand verre d’eau permet d’éliminer la tentation de grignotage », constate Dominique Chenot. Elle conseille également, une fois à table, d’utiliser de petits contenants pour aider à réduire les quantités en trompant le cerveau, et de mâcher lentement jusqu’à éprouver une réelle satiété. Adepte des listes ? « Noter chaque soir les aliments consommés dans la journée induit une réflexion active sur ses besoins réels et une prise de conscience durable », ajoute la spécialist­e.

Au menu, on élimine ce qui peut engendrer de l’inflammati­on : le sucre, les mauvaises graisses et l’alcool. Et on privilégie les aliments générateur­s de sérotonine, l’hormone du bien-être : riz complet, légumineus­es, crucifères, bananes ou chocolat noir fortement dosé en cacao. Penser à conserver certaines graisses : celles qui proviennen­t de l’avocat, des fruits à coque et des huiles végétales crues offrent des acides gras bien assimilés, nécessaire­s au fonctionne­ment hormonal. Enfin, faire le plein de fibres grâce aux légumes, aux fruits – surtout aux pommes – ou encore aux céréales complètes, des substances tampons qui réduisent les pics d’insuline dans le sang en permettant une absorption plus lente des sucres. « Petit-déjeuner comme un roi, déjeuner comme un prince, dîner comme un mendiant : cet adage est fondé sur une réalité physiologi­que, remarque Dominique Chenot. Le matin, la glycémie est au plus bas, on la remonte en douceur avec des fruits frais de saison et, par exemple, des graines de chia à la place du pain. » Au déjeuner, on fait le plein de légumes verts complétés de protéines rassasiant­es (un peu de saumon, un oeuf ou des légumineus­es). Le soir, une soupe de légumes arrosée d’un filet d’huile d’olive suffit, quitte à prendre une petite collation dans l’après-midi. « Prendre ce dernier repas vers 19 heures donne la possibilit­é que douze heures s’écoulent jusqu’au petit déjeuner. Le sommeil n’en sera que meilleur, comme la régénérati­on cellulaire et l’éliminatio­n des toxines. Après deux semaines de ce “régime” et en complétant avec une activité physique régulière, les premiers grammes s’envolent, l’estime de soi s’améliore et on a envie de continuer sur cette bonne lancée. » C’est le moment idéal pour essayer. * Etude Ifop pour Darwin Nutrition réalisée par Internet du 24 au 27 avril 2020 auprès d’un échantillo­n de 3 045 Français âgés de 18 ans et plus, résidant en France métropolit­aine.

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Le matin, la glycémie doit remonter en douceur.

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