Neoen, la pépite verte qui a le vent en poupe
La start-up s’est imposée comme le premier producteur tricolore d’énergie exclusivement renouvelable. Elle est promise à un avenir radieux.
Derrière ses lunettes et son costume sombre, Xavier Barbaro n’a pas l’exubérance propre à certains de ses homologues entrepreneurs. Ce polytechnicien, cofondateur et PDG de l’énergéticien Neoen, mène sa barque avec maestria depuis près de douze ans. Et, malgré sa discrétion, sa start-up commence à attirer la lumière. Créée en novembre 2008 avec le soutien de l’investisseur Jacques Veyrat (actionnaire majoritaire avec 49,99 % des parts via son fonds Impala), Neoen est devenue l’une des pépites les plus en vogue du secteur des énergies vertes. Grâce à ses 3 gigawatts installés ou en construction dans 14 pays – l’équivalent de 80 centrales solaires et éoliennes –, elle pointe même à la première place des producteurs français d’énergie exclusivement renouvelable.
Pour en arriver là, la jeune pousse a dû jouer des coudes. Nourri à la mamelle de généreuses subventions publiques avec les mécanismes de rachat à prix garanti de l’électricité, le secteur des renouvelables était en proie à la ruée des investisseurs et entrepreneurs dans les années 2000. « Il existait des contrats très rémunérateurs, qui offraient une visibilité financière avec des revenus garantis sur dix ou vingt ans », résume Denis Florin, associé au cabinet Lavoisier et professeur à Sciences po.
« Quand on a débuté, il y avait 300 producteurs rien qu’en France, il doit en rester
une quinzaine aujourd’hui », souligne Xavier Barbaro depuis le très chic siège parisien du groupe. Rentable depuis 2011, Neoen a fait mieux que résister à l’écrémage. Avec ses 210 salariés, la société fait partie de l’espèce rare – et très convoitée en France – des entreprises énergétiques de taille intermédiaire.
Un succès que le patron attribue au modèle économique « unique » du groupe. A la différence de nombreux acteurs qui
Cours à la Bourse de Paris, en euros