Jean-Marie Gourio blob.
Aime : «Nom donné à un champignon géant composé d’une unique cellule, sans doute vert et gluant, sorti tout droit d’une bande dessinée. Le blob peut se déplacer de 1 à 4 centimètres par heure, on pourrait même l’entendre faire blob… Blob quand il rampe sur le carrelage de la cuisine. Blob sur le toit ! Le blob est capable de fusionner dans sa course lente avec un autre blob, et ainsi de suite. On ne peut que s’exclamer “houla !” Ou bien “oups !” Il y a des mots qui ont un son. Blob serait donc un champignon- onomatopée. C’est un mot heureux, un enfant mot. Une bulle de mot qui se gonfle à la bouche. » Et « Sentiment de bien-être et de sérénité caractéristique de l’art de vivre danois. Il donne envie d’aller au Danemark. Air Hygge se charge de vous y transporter, et puis les hôtels Hygge vous recevront dans les meilleures conditions pour que vous ayez le hygge. Le hygge nous manquait ! »
Déteste : « Ce mot se met en travers du langage et bloque le chemin. Tout ce qui commence par “hyper” en fait trop : “hyperconsommation”, “hyperglycémiant” ou bien “hypersustentateur”. “Hyper”, peu glamour, associé à “présidence”, donne un tandem peu joueur et peu farceur. » Applaudit : « Grand dessinateur, joyeux bonhomme, bel ami de la vie. Pétillon aurait aimé dessiner la vie du blob. Il l’aurait forcément fait ramper jusqu’au palais de l’hyperprésidence et l’aurait englouti sous son tapis gluant ! Il aurait eu le hygge, mon cher ami Pétillon. Il l’a toujours eu. Son commissaire Palmer est un grand personnage ! Il aurait traqué le blob jusqu’à Ajaccio. Une voix chevrotante résonne dans le panthéon du dictionnaire : “Entre ici, Pétillon, avec ton joli cortège de mots nouveaux !“» Et « Noir, saxophoniste, grand, beau, rigolard, gourmand, fraternel, camerounais… L’ordre alphabétique lui a désigné le même dortoir que Dickens, pas loin de Diderot et de Dietrich. L’Ange bleu devrait aimer follement l’ange noir. Dibango jouera pour elle, faisant tourner les pages de son soufe. Coltrane n’est pas si loin, et Coluche non plus. Di-ban-go, ce sont déjà des notes de musique. Ou bien des instruments. Manu est un orchestre de rue à lui seul ! Vive le dictionnaire ! »