Le « vélotaf », l’atout forme des actifs
L’attrait pour les trajets domicile-travail à bicyclette explose. bonne pour la santé, écologique et économique, l’activité fait un sans-faute.
L’engouement pour la bicyclette est réel. Notamment depuis la fin du confinement. Selon l’Union sport & cycle, les ventes ont doublé en maijuin par rapport à la même période en 2019. Google Maps a constaté qu’en France les recherches d’itinéraires à vélo avaient fait un bond de 65 %, tandis que l’application Geovelo a multiplié par 4 son activité depuis le 11 mai. En 2019, environ 9 % des Français – et près de 40 % des actifs urbains – déclaraient se rendre au travail à vélo (1). En progression constante, l’intérêt pour le « vélotaf » (fusion de « vélo » et de « taf », travail à faire) devrait donc encore s’amplifier cette année. « Il y a quatre raisons majeures à cela : c’est bon pour la santé, c’est écologique, économique et très pratique, explique Jérôme Sorrel, auteur de Vélotaf. Mode d’emploi du vélo au quotidien (éditions Alternatives). L’activité est accessible à tous ou presque : il suffit d’une vingtaine de jours pour que cela devienne une habitude dont il est difficile de se passer. » D’autant plus lorsqu’on sait que se rendre tous les jours au travail à vélo permettrait de réduire de 41 % le risque de mort prématurée, selon une étude de l’université de Glasgow publiée en 2017 (2), qui révélait aussi que l’espérance de vie serait prolongée de trois à quatorze mois selon l’intensité de l’activité physique.
Des arguments qui ont convaincu Sophie, 34 ans, psychologue dans les Hauts-de-Seine : « J’ai sauté le pas il y a deux ans. Je ne supportais plus de passer quarante-cinq minutes en voiture pour faire 7 kilomètres, une aberration écologique et une perte de temps. Six mois après avoir enfourché mon vélo, je faisais tout avec : travail, courses, sorties en soirée… Je ressens un tel plaisir et une telle liberté à vélo. Je me sens plus en forme et plus musclée. Et je me suis découvert une énergie insoupçonnée. » Même son de cloche chez Alexandre, 45 ans, administrateur système à Lille (Nord), qui habite Roubaix : « Eté comme hiver, je parcours 12 kilomètres en trente et une minutes pour aller au bureau, en empruntant une piste réservée tout du long. Comme je porte un costume, je gère mon effort pour ne pas arriver en sueur. Cela a pris quelques semaines, mais mon corps s’est adapté. Surtout, je vois le vélotaf comme un sas de décompression pour réduire le stress. »
Et les vélos électriques ne sont pas en reste. S’ils nécessitent une moindre dépense énergétique que la bicyclette classique, ils génèrent néanmoins une activité supérieure à la marche (200 calories par heure environ), selon une étude publiée dans l’International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity fin 2018. Pour ceux qui n’ont pas encore passé le cap, Guillaume Pleissinger, coach sportif au Ritz Club Paris, se veut encourageant. A condition de ne pas forcer au début : « Comme toute pratique, la répétition va engendrer des modifications sur les plans musculaire, cardio-vasculaire et physiologique, ce qui rendra cette activité de plus en plus facile, donc agréable. » Mais, attention, le vélotaf – qui participe à réduire (de plus de 40 %) les risques de développer un cancer – ne doit pas remplacer une pratique sportive complémentaire. D’autant plus que les muscles du tronc, de la sangle abdominale et des membres inférieurs travaillent de manière inégale. « Power Plate, BodyHit, natation ou encore CrossFit peuvent s’associer au vélotaf », précise le coach. Convaincus ?
(1) Etude de l’Union sport & cycle pour LCL réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 2 437 Français. (2) Etude de l’université de Glasgow sur les liens entre les déplacements quotidiens actifs et la santé.
LE CLUB DAUPHIN, une oasis accessible
onaco ne manque pas d’atouts, mais on comprend ces Monégasques qui poussent souvent jusqu’au Grand-Hôtel du Cap-Ferrat. Au-delà de ses suites luxueuses, le palace historique repris par Four Seasons abrite une autre oasis bien plus accessible : le Club Dauphin. Il faut imaginer une piscine d’eau de mer chauffée avec vue plongeante sur la Grande bleue. A l’appel du ventre, on quitte son transat (ou, mieux, les cabanes privatives en contrebas) pour aller piocher dans la carte du restaurant, qui regorge de pépites pleines de peps (kibbeh nayyeh de boeuf à la libanaise, sashimi de thon rouge sauce piment
sashimi de rouget et moelle de boeuf). Les coupes de yaourts glacés maison et les superbes pâtisseries de Florent Margaillan (finaliste de l’une des éditions des Meilleurs ouvriers de France) font oublier que Churchill et Chaplin ne fréquentent plus la terrasse.
M– 71, boulevard du Général-de-Gaulle, Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes). 04-93-76-50-92. Accès piscine adulte avec transat à partir de 75 € la journée (cabane à partir de 330 €). Assortiments d’entrées 30-53 €, sashimis 34 € et desserts 12 €.