Nature à moins d’une heure de Paris
Adieu parcs manucurés, bonjour forêts sans âge, marais mystérieux, rochers en majesté et rivières tumultueuses ! Voici comment prolonger l’été aux portes de la capitale.
Vallée de l’Automne, dans l’Oise
Et au milieu coule une rivière, nommée l’Automne, près de Crépy-en-Valois et de la forêt de Compiègne. Un trésor méconnu. A la frontière de la Picardie, cette « oasis de diversité biologique », comme l’appellent les chercheurs, abrite 750 espèces végétales, 211 de coléoptères, 119 types d’oiseaux, 16 de rongeurs et une cinquantaine de mammifères sauvages. Ce petit monde s’explore à pied via cinq randonnées, d’un village à l’autre : « la haute vallée de l’Automne »,
« les clochers en vallée de l’Automne » ,
« les ruines [gallo-romaines] de Champlieu »,
« de l’Automne à la Sainte-Marie » et « les montages d’Auger ». valois-tourisme.com et oise-a-pied.com
Gorges et platières d’Apremont, à Fontainebleau
Chaussures de marche, gourde pleine et couvre-chef : on soigne son équipement pour s’enfoncer dans la deuxième forêt domaniale de France, à Fontainebleau… Arbres, roches et sable y composent des paysages renversants qui font la joie des grimpeurs et randonneurs. Tentez le sentier Denecourt n° 6, sur le versant nord-est du massif. Parmi les curiosités : le médaillon des peintres, l’éléphant de grès, le chaos de roches ou le désert de sable. Comptez deux heures pour 5 kilomètres, avec de très faciles passages d’escalade. Bonus : près de la mare aux Sangliers, quand le sentier vire soudain, osez le chemin dans les bruyères pour rallier le gouffre de Clair-Bois et un époustouflant belvédère avec vue sur les gorges. aaff.fr
Marais d’Itteville, Gâtinais français
Ça se passe dans le bourg d’Itteville, juste derrière l’église Saint-Germain et son clocher carré.
De la rue George-Sand, le chemin de l’Avau s’élance vers le précieux écosystème des marais du Gâtinais français, « pays des mille clairières et du grès », paradis des reptiles, amphibiens, insectes et poissons. Entre étangs, ruisseaux et roselières, le sentier déroule sa leçon de sciences naturelles via des panneaux pédagogiques et des postes d’observation (jumelles conseillées). Hérons et chevaliers guignettes prennent la pose dans les reflets des saules et des aulnes. On se demande comment les impressionnistes ont pu rater ce spot. lafertealais.fr/ tourisme/tourismefertois ; parc-gatinaisfrancais.fr
Vallée de l’Epte, Vexin
Bien des peintres ont arpenté cette verte vallée taillée dans la craie blanche à la lisière de la Normandie. Les baroudeurs en herbe descendront l’Epte (15 mètres de largeur !) en canoë ou fileront sur la véloroute London-Paris, entre Gisors et Gasny, non loin de Giverny.
Les méditatifs s’engageront dans les prairies d’herbes folles et de fleurs rares, escortés par les criquets, les sauterelles et les papillons. Tous emprunteront la très prisée randonnée sur les coteaux des deux rives de l’Epte, qui court de champs en sous-bois. Les points de vue sont d’un romantisme fou. Un sans-faute. pnr-vexin-francais.fr
Les étangs en forêt de Rambouillet
On connaît la forêt domaniale de l’ouest francilien, mais moins les étangs et les mares qu’elle abrite. Marche, pique-nique et sieste sont le trio gagnant pour goûter la douceur de ces miroirs aquatiques ourlés de chlorophylle. Une boucle de cinq heures permet de découvrir ceux de Rambouillet, à partir de la gare. Autre option : les rives nues des mares de Vilpert, non loin du sentier qui longe la maison forestière, entre Les Bréviaires et SaintLéger-en-Yvelines. Encore plus sauvage, l’étang Neuf, au sud-ouest de Montfortl’Amaury, accueille des milliers de nénuphars et une quinzaine d’espèces de libellules. On y accède par la route forestière qui relie Gambaiseuil à Gambais. Un peu plus de 2 kilomètres, et on y est tranquille. rambouillettourisme.fr