Covid 19 : ne pas baisser la garde en matière de recherche
Une nouvelle mutation du virus détectée outre-Manche crée un vent de panique. Raison de plus pour soutenir les scientifiques.
Ce satané Sars-CoV-2 nous aura gâché chaque jour de l’année 2020 et il compte bien en faire autant en 2021. En cette période de fêtes, la mauvaise nouvelle est venue de GrandeBretagne, comme un baiser vénéneux juste avant le Brexit, avec un énième variant qui se répand depuis un mois dans le sud-est du pays. Les virus évoluent et chaque fois qu’ils se répliquent, ils « font des erreurs », si bien que pour le Sars-CoV-2 près de 20 000 mutations ont été enregistrées en un an.
Le variant détecté outre-Manche inquiète jusqu’à provoquer un vent de panique. D’une part, parce qu’il présente un nombre élevé de mutations (17), d’autre part, parce que l’une d’elles (appelée N501Y), concernant le spicule, la fameuse protéine qui sert de clef au virus pour pénétrer dans nos cellules, accroît la contagiosité et remet en question certains tests diagnostiques. Heureusement, jusqu’à maintenant, aucun variant n’a augmenté la gravité de la maladie. Mais il faut garder à l’esprit que cela peut arriver. Il faudra alors faire confiance aux scientifiques. Ils ont su, dans un élan commun inégalé, créer des vaccins, puis les mettre sur le marché en moins d’un an. Ils sauront les adapter en fonction de l’évolution du Sars-CoV-2, comme ils le font pour les virus grippaux. Ce que montre le variant anglais, c’est qu’il ne faut pas baisser la garde. Ni au niveau individuel, avec les gestes barrière, ni au niveau de la recherche internationale. N’attendons pas des scientifiques des réponses définitives, mais des parades successives.